L’erreur où l’on tombe fréquemment dans un contexte historique politique comme celui que nous vivons aujourd’hui, marqué par une alternance pacifique du pouvoir, consiste à ne pas trouver le juste rapport entre le passé politique récent et le présent que nous entamons, et l’avenir auquel nous aspirons.
Il n’y a pas de place aujourd’hui au paradigme binaire, pour ou contre, dans lequel certains mal intentionnés veulent circonscrire les rapports entre les deux régimes : l’ancien et le nouveau. Il n’y a pas de place pour ceux qui exploitent cette phase très sensible pour semer l’aversion et l’incompréhension injustifiée entre les deux régimes. Car les rapports qui les lient, qui les soudent même, ont été suffisamment élucidés au cours de la prestigieuse cérémonie d’investiture qui a été sans conteste un moment solennel de communion pour la Mauritanie et le point de départ solide d’une nouvelle expérience politique pour le pays avec le président Mohamed Ould Cheikh Alghazouany.
A cet égard, nous devons nous éloigner de deux attitudes erronées qui nous entrainent dans des débats cacophoniques injustifiés dans lesquels nous consumons nos énergies et dilapidons notre effort collectif, dont nous avons grandement besoin pour la mise en œuvre du programme politique ambitieux du président Ghazouany.
La première attitude consiste à nous égarer dans les labyrinthes du passé, en nous y attardant plus qu’il ne faut , tel un oiseau qui regarde constamment en arrière lors qu’il doit regarder devant lui.
La seconde consiste à développer une réaction de type allergique à chaque fois que le passé récent est évoqué ; car le présent et l’avenir se préparent à partir du passé récent dans une interaction dialectique harmonieuse.
C’est seulement en évitant ces deux visions extrémistes que nous pourrons, dans l’unité de notre action collective, forcer notre allure en vue de l’application de l’ ambitieux programme électoral du président Ghazouany. Tout le reste est faux-débat, toujours inhibiteur !
Docteur Abdallahi Ould Nem
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