Depuis sept ans, période insignifiante dans la vie d’une nation, la Mauritanie enchaine sans discontinuer les indices probants de démocratisation et de développement socio-économique et culturel, sa vocation internationale s’est consolidée et son coefficient géopolitique s’est multiplié. De proche en proche, et avec une détermination singulière et une énergie au renouvellement constant, l’œuvre entreprise a été colossale. C’est donc avec un sentiment légitime de fierté nationale, de réjouissance et de cohésion que nous commémorons l’AN 55 de notre glorieuse fête d’indépendance. Sa célébration, cette année à Nouadhibou, n’est pas qu’une simple occasion somme toute partagée. Elle est, plutôt, et surtout, porteuse de fortes significations pour un pays décidé à façonner son rapport avec la modernité, dans une région en proie au terrorisme de tout acabit, deux contraintes de poids qui fondent notre crédo : La sécurité et l’ordre pour base, le progrès socio-économique pour but.
Sur le plan sécuritaire, l’organisation d’un défilé militaire dans cette ville frontalière illustre on ne peut mieux les progrès significatifs enregistrés par notre pays dans le domaine de la défense nationale ; une défense nationale qui est le témoignage d’une ferme volonté, celle de permettre à la Mauritanie de réaliser ses ambitions nationales, de lui assurer la protection de ses intérêts et la sauvegarde de ses frontières. Et les résultats enregistrés dans ce domaine vital sont éloquents : Du maillon faible de la région, autrefois soumis aux coups de boutoir répétés des organisations terroristes, la Mauritanie s’érige aujourd’hui comme un exemple de sécurité et de stabilité.
Sur le plan socio-politique, Nouadhibou est l’image palpitante de la Mauritanie plurielle avec son tissu social où cohabitent en parfaite symbiose toutes les composantes de notre peuple, unies dans leur diversité et diverses dans leur unité. Une unité nationale retrouvée depuis l’arrivée du président Aziz, une paix sociale et une cohésion nationale vécues au quotidien.
Sur le plan économique, le temps de la précarité indicible que Nouadhibou étalait à jour frisant est désormais révolu ; comme l’est également le temps où on se pâmait sur son titre de capitale économique en berçant ses habitants frustrés et démunis par des espérances-mirages, par des promesses évanouies, par des illusions perdues. La ville s’est au contraire littéralement métamorphosée depuis l’avènement du président Aziz. Elle est aujourd’hui projetée de plain-pied dans la modernité à travers les grands chantiers socio-économiques mis en œuvre dans la ville.
Le projet de grande envergure de la zone franche, sempiternelle revendication de ses habitants, est aujourd’hui résolument engagé, se situant aux portes de l’Europe et à la croisée d’une des plus grandes routes maritimes. Il se propose de transformer les incommensurables atouts de la ville par les investissements étrangers et nationaux générateurs d’emplois et de croissance économique.
Le secteur de la pèche a connu, lui aussi, une profonde restructuration dont les retombées déjà perceptibles iront crescendo. La négociation sur de nouvelles bases hautement bénéfiques pour la Mauritanie de l’accord de pêche avec l’UE a déjà pour effet l’augmentation de la contrepartie financière, l’élargissement du segment de l’emploi des nationaux. Mais ce secteur a connu aussi la transformation à terre du pélagique avec son effet induit social, un essor des usines de farine de poissons et des mesures de surveillance de la ressource encore plus accrues.
Le patrimoine infrastructurel de la ville s’est, lui-aussi, considérablement enrichi : infrastructures routières, portuaires et aéroportuaires. C’est ainsi que la ville a connu un développement impressionnant de son réseau interurbain estimé à plusieurs dizaines de km avec trottoirs et lampadaires ; Un axe routier, faut-il le rappeler, réduit jusqu’à une date récente à sa plus petite expression : le boulevard médian et la route de l’aéroport ; tous d’eux d’ailleurs réhabilités et transformés en voies multiples modernes depuis deux ans. Sur le plan portuaire, la ville a connu la réhabilitation de manière concomitante du port autonome avec l’enlèvement des épaves qui obstruaient son chenal, l’extension du port artisanal, la réhabilitation du port minéralier et de celui de la raffinerie du pétrole. L’aéroport international a été aussi réhabilité et mis aux normes.
Dans le domaine de la santé, en plus des structures déjà fonctionnelles et améliorées, la construction d’un grand hôpital pluridisciplinaire à Nouadhibou avec un plateau technique performant et moderne, fera de Nouadhibou l’un des plus grands pôles sanitaires du pays et de la sous- région.
L’extension et la réhabilitation de l’adduction d’eau et du réseau de l’électricité, accompagnées d’une urbanisation perceptible et moderne, fruits de la distribution horizontale des richesses, et qui n’est plus l’apanage exclusif d’une frange sociale donnée ; au contraire et après la suppression radicale de la « gazra », elle embrasse aujourd’hui tous les quartiers de la ville entièrement équipés d’infrastructures modernes nécessaires : écoles, dispensaires, PMI, eau, électricité, axes routiers …
Un ambitieux programme de lutte contre la pauvreté est également mis en œuvre visant la réduction du déficit social en élargissant l’accès aux services de base, à promouvoir les activités génératrices d’emplois et de revenus stables par le biais de l’agence « Tadamoune », les micro-crédits destinés aux jeunes diplômés, aux femmes et aux ONG.
Du dénuement total, Nouadhibou offre aujourd’hui le miroir flatteur du renouveau, de l’émergence et de l’espérance, grâce à la vision stratégique du président Aziz. Une ville qui connait aujourd’hui de grands chantiers de réformes et d’infrastructures qui lui confèrent le rôle de locomotive dans le devenir radieux de la Mauritanie. C’est pourquoi, l’accueil populaire en perspective doit se hisser au niveau de ces moments rares dans la vie des peuples où la ferveur et l’enthousiasme se transforment en une accolade historique entre un président, artisan de cette métamorphose accomplie, et une population reconnaissante, qui mesure à sa juste valeur le chemin parcouru du dénuement total au développement harmonieux de leur ville.
Docteur Abdallahi Ould Nem