J 'ai marché contre la haine, l’extrémisme, le rejet de l'autre, le communautarisme étroit. Nous étions des dizaines de milliers à arpenter ce matin les avenues de Nouakchott pour refuser le discours haineux colporté par une minorité assoiffée de reconnaissance Tous les âges, toutes les professions, toutes les couleurs, toutes les communautés étaient représentés. L'engagement, la sincérité étaient sur tous les visages
J'étais plongé au milieu d'une marée humaine avec à mes cotés Abderrahmane Sissako, cinéaste même quand il manifeste et, qui prenait images sur images et Sidi Mohamed Khattry un ami de l'Université qui philosophait sur l'Un et le Tout. Je les ai bien sûr vite perdu tous les deux, emporté par une vague d'ouvriers de je ne sais quelle entreprise, qui acclamaient le Président de la République et riaient de leur patron
Le Chef de l’État qui était venu parler à la foule a exprimé en langage simple les sentiments que portait chacun. Il a fustigé tous les extrémismes et tous les racismes. Il a déclaré clairement que la haine, les insultes racistes, les professions
de foi extrémistes ne sont pas des opinions mais bien des délits qui seront dorénavant considérés comme tels. Il a promis un avenir heureux pour le peuple si celui-ci continue à refuser les discours haineux et s'il s'oriente décidément vers l'éducation, le savoir, seules véritables armes de progrès.
Mbarek Ould Beyrouk
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