CRIDEM- Le partie nationale du Programme national de développement du secteur éducatif (PNDSE) a présenté lundi sa synthèse de la situation du secteur 2015, bilan et évolution des indicateurs du Système, aussi bien pour l’enseignement fondamental et secondaire que pour l’enseignement supérieur, la formation technique et professionnelle, l’enseignement originel, l’alphabétisation et l’éducation préscolaire.
Plusieurs avancées sont notées dans cette revue annuelle. Parmi celles-ci, on peut citer entre autres : l’ouverture de nouvelles facultés de lettres et des sciences, l’intégration de l’éducation des enfants à handicap dans la lettre de politique sectorielle, la mise en place de mesures organisationnelles du secteur privé au niveau du fondamental et du secondaire.
Au-delà de ces avancées, les instances du programme et les acteurs du Programme national de développement du secteur éducatif, entendent continuer sur la même lancée. Lors de la présentation de cette revue annuelle, le ministre des affaires économiques et du développement a réaffirmé la volonté de laMauritanie à respecter ses engagements pris lors de la Conférence mondiale sur l'éducation pour tous en 1990, en Thaïlande.
"La seconde phase du PNDSE accorde la priorité à l'amélioration de l'accès à l'enseignement de base et le relèvement de la qualité ainsi que l'appui des capacités de gestion et l'amélioration des promotions du système pédagogique de manière générale, grâce à la formation technique et professionnelle et la professionnalisation de l'enseignement supérieur", a souligné Sidi Ahmed Ould Raiss, le ministre des affaires économiques et du développement.
"La Mauritanie est en effet un pays où l’enseignement a toujours été une préoccupation permanente et prioritaire du Gouvernement mais aussi de la population à travers ses composantes. Historiquement, la réputation de l’enseignement traditionnel dispensé dans les mahadras et le rôle qu’il a joué dans la propagation des valeurs religieuses, humaines et scientifiques dans la sous-région ouest-africaine ne sont plus à démontrer", a rappelé Souleymane Diabaté, représentant UNICEF en Mauritanie.
La revue conjointe (gouvernement et partenaires techniques et financiers) est organisée annuellement par la direction des projets éducation formation (DPEF), et permet de faire le bilan du plan d’actions de l’année et des progrès réalisés, tout en identifiant des mesures concrètes permettant d’améliorer l’efficacité et l’efficience du système éducatif mauritanien, notamment dans le cadre du plan d’actions 2016.
Par ailleurs et dans le cadre de l’amélioration des performances, la DPEF a entrepris en 2015 des actions en matière d’organisation des activités et d’accélération de l’exécution des travaux de construction des établissements scolaires. Mesures partagées avec les participants de la Revue.
Quelques chiffres :
De manière générale, entre 2012 et 2015, le taux d’admission au concours d’entrée au secondaire tourne autour de 50%, au niveau de l'enseignement public et de 65% dans le privé.
En 2015, le taux de réussite au BEPC est de 41,2%. Au cours des trois dernières années, on enregistre une évolution en dents de scie de cet indicateur. Au niveau régional, le taux de réussite en 2015 varie de 26,1% dans le Tiris Zemmour à 48,3% dans l’Assaba. L’écart moyen entre les taux de réussite au BEPC des régions et la moyenne des taux est passé de 10,2 en 2013 à 7,2 points en 2015. On assiste donc à une réduction des disparités régionales.
En 2015, le taux de réussite au baccalauréat est à un niveau faible (14,5%). Il est en progression de 1,7 point rapport à l’année dernière. Ce taux est largement en dessous des objectifs retenus dans le PNDSE II où l’on devrait atteindre 32% en 2015. Entre 2011 et 2015, on observe une tendance générale à la baisse.
La rencontre, qui s'est déroulée à l'hôtel Wissal de Nouakchott, a regroupé un aréopage d'experts, de responsables et d'acteurs du monde de l'enseignement ainsi que des représentants des organismes internationaux engagés dans l'éducation en Mauritanie. Les travaux dureront trois jours. Où bilan, études sectorielles et évaluations 2015 ainsi que les perspectives 2016 et autres questions de performances éducatives seront amplement discutées et débattus tout au long de la cette revue, entre les différents participants.
Par Babacar Baye NDIAY