Il n’y a pas de paradoxe plus saisissant, de contradiction plus stridente, d’antinomie plus formelle que le rôle de porte-drapeau de la démocratie et des droits de l’homme dans le monde arabo-musulman que l’état de Qatar s’arroge depuis quelque temps.
En effet, la démocratie n’est pas un slogan creux qu’on agite au grès de ses intérêts machiavéliques ; ce n’est pas un oripeau qu’on affiche pour assouvir des intérêts géostratégiques, pour propager la haine et les guerres fratricides par le biais d’une chaine satellitaire animée par une armada de mercenaires dont le seul but est d’amasser de manière indigne de l’argent.
A l’opposé, la démocratie, ce sont des institutions, des partis politiques, des élections périodiques transparentes, une culture démocratique. Autant de conditions totalement absentes de l’état vintage de Qatar.
C’est pourquoi il est aberrant qu’il donne des leçons en la matière à la Mauritanie dont la démocratie est bien ancrée, les droits de l’homme bien affirmés, l’autonomie de sa diplomatie de notoriété publique, son Islam tolérant qui refuse tout excès.
Heureusement qu’il est bien établi que les donneurs de leçons ne sont pas forcément des donneurs d’exemples comme le Qatar.
Docteur Abdallahi Ould Nem
category: