Une fois encore, les mauritaniens défraient la chroniques et vont contre vents, marrées, logique et tout rationalisme. De quoi alimenter un nouveau sentier battu dans l’amalgame de la donne politique en ce pays de contrastes et de fois irrationnelles et irascibles de retournements de logiques.
Le pays, dit-on, sans sourciller, de la sagesse et des avertis éclairés qui ploiement respectueusement sous le poids des ans et des cheveux blancs, se laisse pourtant aujourd’hui chavirer au gré des caprices de très jeunes candidats sans expériences politique, ni sociale, ni professionnelle et, moins encore dans les domaines sportif, artistique et autres qui se prêtent à l’imagination, à l’innovation et à la renommée.
En cela, aucun changement de cap n’a pourtant été opéré. Les considérations d’antan tels que tribalisme, clanisme, régionalisme restreint, népotisme, clientélisme et hypocrisie sont restés en vigueur et régulent même, bien loin de programmes politiques saillants, le cours de la campagne battante.
Il faut le dire que la pléthore de partis politiques - dépassant la centaine pour une population d’à peine quatre millions, et un électorat inscrit de un million quatre cent mille électeurs - n’ont pas manqué de s’inscrire dans cette logique dont la donne, mal en point certes, non suivie exclurait très vite du marathon spectaculaire.
Mêmes les partis, se déclarant, s’affichant ou affirmant appartenir à des courant de pensées idéologiques se sont vus entrainés, par la force de la réal politique tribaliste, et lobbyiste et fortement teintée d’hypocrisie, dans ce courant incongru pourtant pour leur statut dans la sphère politique nationale.
Ces partis-là se sont vus adopter dans cette campagne, bruyante mais sans réelle âme politique, ni portée patriotique, des attitudes dégradantes et contrastant avec leur code déontologique et la teneur de leurs discours.
Une campagne bruyante, fortement médiatisée par la force des immenses sommes d’argent débloquées et drainées par la plupart des candidats en herbe dont les parrains convertis en hommes d’affaires et ou notables, furent pour certains parmi eux des timoniers de la gestion de la chose publique, tandis que d’autres sont encore, aux mains libres, en plein exercice de hautes fonctions.
Mais si le plus déconcertant est l’absence de discours porteurs, de programmes séduisants et d’actions patriotes concrètes, il reste que le plus spectaculaire est bien l’accord - par le chant glorifiant des jeunes sans passé, la musique guerrière incitative au choc, et la poésie complimentant et magnifiant par hauts actes fictifs - au temps inamovible de la "Seiba" dans tous ses états d’âme.
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