A une époque où l’humanité est incapable de prévoir son proche avenir, où l’éclosion fulgurante de la technologie lui pose d’angoissantes énigmes, l’éducation ne peut que reproduireet refléter les désespoirs de la société. Elle se heurte impuissante partout, dans les pays sous-développés comme en Occident, à la terrible réalité du chômage. Les jeunes répètent : « A quoi bon apprendre si le savoir ne nous donne même pas le droit du travail ». Et les maitres ne peuvent les détourner d’un tel accablement.
Telle est la situation héritée de tous les gouvernements qui se sont succédé en Mauritanie depuis l’indépendance. Une situation qui n’a fait que produire une généralisation de la médiocrité, un nivellement « par le bas », une pléthore de diplômés en série littérature au détriment de débouchés scientifiques. Pour pallier à cette catastrophe, la stratégie mise en place par le Président Mohamed Ould Abdel Aziz s’est focalisée, entre autres, sur trois axes fondamentaux.
D’abord, la primauté accordée aux séries scientifiques pour accompagner le développement du pays et reléguer à l’arrière plan les formations littéraires qui, sans être les colichets de l’éducation, et encore moins une volonté de jeter le passé dans la poubelle de l’histoire, constituent tout de même le cadet des priorités académiques des pays en voie de développement.
Ensuite, la participation des enseignants, jusqu’ici blessés par les reproches divers, fondés ou non, comme acteurs principaux de cette stratégie globale. Cela présuppose une réhabilitation de l’enseignant. Une réhabilitation matérielle où des efforts substantiels ont été faits en leur endroit par les pouvoirs publics en matière de rémunérations et d’indemnités de sujétion. Mais la profession d’enseignant reste, au-delà de l’aspect strictement matériel, un métier noble qui requiert éthique et sacrifices.
Enfin, la combinaison entre les principes d’universalité et de diversité de l’école. Toute société, quelque soit son modèle, doit comporter une minorité qui en est le sel, l’élément de dynamisme et de créativité. Les pays industrialisés se distinguent les uns des autres par la qualité de leurs élèves. Ils cherchent même à se voler les cerveaux les uns aux autres. Malheureusement et au nom de quelque égalitarisme borné et dépassé, nos systèmes antérieurs n’ont pas permis à notre pays de former une élite. Et il a fallu attendre l’avènement du président Aziz pour voir émerger des écoles d’excellence dignes de ce titre, aussi bien par le recrutement transparent des élèves, que par le niveau et la rigueur de l’enseignement. Du lycée d’excellence militaire aux écoles d’excellence érigées partout dans le pays, nous assistons à l’émergence et à l’épanouissement de « jeunes grosses tètes » issues de toutes nos couches sociales et dont les dons et les efforts , seuls critères retenus, seront récompensés par l’accès à la préparation aux grandes écoles nouvellement créées : L’école polytechnique supérieure, l’école supérieure de mines, l’école des travaux publics d’Aleg, l’école navale de Nouadhibou, l’école technique de Rosso, la faculté moderne de médecine de Nouakchott, L’ISCAE,,,,,
Après tant de réformes éprouvantes et inefficaces, notre système éducatif connait aujourd’hui des résultats probants grâce à la stratégie enclenchée par le président Aziz. Stratégie qui a allié harmonieusement l’égalitarisme à l’élitisme à l’école.
Docteur Abdallahi Ould Nem