Depuis son accession à la magistrature suprême du pays, le président Mohamed Ould Abdel Aziz n’a ménagé aucun effort pour que les différents acteurs politiques et sociaux se parlent et s’écoutent pour situer leurs différences à leur juste place, chercher ce qui les rassemble et s’engager dans une dynamique d’un nouveau style qui serve notre bien commun, qui renforce nos acquis , notre cohésion nationale et enrichisse notre démocratie.
Malheureusement à chaque fois que cette opportunité est accordée, notre opposition extrémiste se rétracte pour des mobiles fallacieux, ratant ainsi le coche. Elle reste prisonnière de sa conception politique étroite et irrationnelle fondée sur la dualité absolue et manichéenne entre pouvoir et opposition. Elle n’arrive pas à dépasser la face sombre du calcul arithmétique des intérêts égoïstes de la politique qui oublie l’essentiel pour le particulier, qui fait du particulier l’essentiel, qui aplatit et rétrécit les vues, qui en appauvrit le sens, et qui éloigne par conséquent des intérêts suprêmes du pays.
Or un dialogue politique au service des intérêts suprêmes du pays réclame le courage politique, cette sagesse qui surplombe les divisions des hommes entre eux pour retrouver les perspectives conduisant aux concessions nécessaires.
Il exige aussi le dépassement du ressentiment et des idées préconçues qui ne sont jamais un guide pour un avenir commun.
Il est enfin la résultante entre le souhaitable et le possible. Le souhaitable confine à l’illusion et à l’utopie s’il n’est pas fondé sur la réalité têtue et incontournable. Et le possible obéit au rapport de forces, la loi d’airain en politique sur le terrain.
Et tant que ces conditions ne sont pas appréhendées par notre opposition extrémiste, elle continuera à jouer, comme aujourd’hui, au grand dam de notre démocratie, le rôle le plus usé et le plus négatif du répertoire politique en s’accrochant, comme une anguille à son rocher, à des revendications figées et illusoires. Elle en supporte seule la responsabilité implacable devant l’Histoire et devant le peuple.
Docteur Abdallahi Ould Nem
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