Le chef de l’UFP (Union des Forces Populaires), Mohamed Ould Moloud, ne fait pas l’unanimité au sein de son propre parti. Et certainement encore moins ailleurs. Sa candidature pour les présidentielles suscite débats et controverses parmi ses camarades politiques. La députée Kadiata Malick Diallo la qualifie de « suicidaire ». Par contre, Lo Gourmo, vice président de l’UFP prend la défense d’Ould Moloud.
Les sorties médiatiques des deux protagonistes sur face book sont largement relayées sur la toile, suscitant un débat parfois de haute intensité parmi les cadres et militants du parti. C’est qu’elles annoncent une guerre fratricide qui germe manifestement depuis quelques temps au sein de cette formation politique. Une guerre qui en dit long sur la carence du parti en termes de vision politique commune. En tout cas ses repères idéologiques manquent de lisibilité.
En effet, la vision gauchiste classique dont l’UFP tirait les fondements de ses orientations politiques semble désuète. Cependant, au sein du parti, certains ténors de la culture politique héritée du MND y tiennent. Une question de principe, sacrée pour eux. D’autres, moins idéalistes ont par contre fait le choix d’une ligne pragmatique. Leur mot d’ordre : realpolitik. Leurs adversaires les accusent d’opportunisme, de manque de désintéressement, d’avidité…
Dans tous les cas, les choses semblent mal parties s’agissant du poids d’Ould Moloud et ses amis de l’UFP dans les suffrages prochains. Ce qui est peu rassurant pour l’opposition dont toutes les composantes connaissent autant de déchirements, sinon pire.
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