Nous assistons à une campagne peu amène visant à altérer, à fausser et à défigurer la pertinence et la portée historique des amendements constitutionnels adoptés par le dialogue national inclusif auquel ont pourtant participé la plupart de nos partis politiques, majorité et opposition. Une campagne dont les acteurs veulent nous faire prendre des vessies pour des lanternes en changeant de peau comme les serpents, alors que leur véritable nature n’est que trop connue par les Mauritaniens.
En effet, ils sont pour la plupart des hommes politiques polis comme des galets par leurs échecs répétés et par l’usure de l’Histoire qu’ils ont côtoyée, depuis belle lurette, sans jamais enregistrer le moindre succès. Ils pensent à tort profiter de cette occasion pour maquiller leurs rides politiques et s’autoproclamer par leurs cris d’orfraie les « gardiens du temple » ; et, ce faisant, sortir de leur sclérose structurelle et de leur cécité politique persévérante dans lesquelles ils sont fortement englués. Mais Ils se trompent lourdement et leur vile campagne, comme par le passé, serait affligée du destin de feuille morte, comme le confirme l’accueil particulièrement timoré que le peuple mauritanien lui a réservé. Et ce n’est pas des déclarations émanant de l’Internationale socialiste, cet appendice de la françafrique, ou de certains députés européens en mal d’angélisme, qui vont influencer une décision souveraine prise à l’unanimité par la majorité écrasante de nos partis politiques et de notre société civile dans l’intérêt bien compris de la nation. Et ce n’est pas non plus une terne musique d’accompagnement apportée par les déclarations saugrenues de deux anciens chefs d’état ressuscités pour la circonstance de notre sous-sol politique, qui leur servira de bouée de sauvetage politique ; tant les résultats peu flatteurs qui ont sanctionné leur passage à la tête du pays , et qu’on peut résumer de manière sobre par la performance de l’échec cuisant, sont encore vivaces dans la conscience collective du peuple mauritanien pour l’induire en erreur.
Un peuple mauritanien qui sait que les grandes politiques se jugent à leurs fruits et les grands Hommes d’Etat à la portée et à la pérennité de leurs réalisations. Un peuple qui mesure à sa juste valeur l’œuvre accomplie par la nation par rapport à ce qu’elle fut avant 2008. Une nation qui offre aujourd’hui un exemple vivant, non pas seulement d’une ambition d’envergure, mais d’énormes efforts consentis au service du développement durable, de l’égalité des citoyens, de la sécurité et de la grandeur du pays.
Ne sont-ce pas là, entre autres, les raisons objectives suffisantes qui font que le peuple mauritanien manifeste à toutes les occasions au président Mohamed Ould AbdelAziz sa reconnaissance, son soutien indéfectible et sa totale confiance en l’avenir du pays ? Il le manifeste présentement, directement et à travers ses représentants au parlement, par le ferme soutien aux amendements constitutionnels proposés qui renforcent les acquis et préparent l’avènement d’une nouvelle république. Car la constitution d’un pays n’est pas un dogme, elle doit au contraire évoluer et s’adapter aux impératifs de développement tant politique, économique, social et culturel. Elle se change - et c’est parfaitement conforme à l’état de droit- dès lors que les procédures sont respectées et que la révision s’effectue dans les formes républicaines. Des conditions scrupuleusement respectées aujourd’hui par nos pouvoirs publics, mais qui n’ont pas pour autant empêché notre opposition extrémiste de vouloir la torpiller par une campagne bas de gamme. Mais se trompe celui qui pense encore que les Mauritaniens, à travers leurs parlementaires, n’ont pas fait leur choix définitif : approuver sans coup férir les amendements constitutionnels proposés.
Docteur AbdallahiOuld Nem
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