" Cher Nagi,
Pour t'atteindre à Nouakchott, je t'écris ces lignes de Bruxelles, de ce chez toi qui te réclame tant , comme moi et d'où en heure GMT+2, nous sommes déjà en train de te célébrer .
Je suis , vois-tu, enclin à penser que chacun de nous aime bien se faire raconter, de préférence par ses géniteurs, comment il est venu au monde.
J'espère qu'on vivra tous les deux longtemps pour te faire lire ce post sur Facebook qui sera sûrement devenu , à ton âge adulte, bien ringard , s'il devait exister encore...
C'était à Brasilia où j'étais en poste comme Ambassadeur de notre chère Mauritanie, le dimanche 03 mai 2015 de l'ère chrétienne, correspondant au 14 Rajab 1436 du calendrier musulman ( le tien, le mien, le notre en somme ).
Sachant que tu étais à la fin de ton neuvième mois de gestation, nous étions partis ( ta mère et moi) pour l'hôpital, en début de soirée, juste pour voir si tu avais précisé, par quelques signes seulement intelligibles aux médecins, la date exacte de ton arrivée ( tant espérée et tant attendue) parmi nous.
Les premières analyses nous apprirent que les battements de ton cœur étaient si accélérés qu'il devenait urgent de te sortir de là où tu étais : tu frappais donc très fort pour qu'on t'ouvre la porte , tu t'impatientais déjà, autant que nous, de te voir enfin parmi nous...
Le personnel médical brésilien de l'hôpital de la mère et de l'enfant fit remarquablement bien son travail, sans jeu de mots.
Puis depuis un an maintenant, ton merveilleux sourire s'affinant , ton regard souverain s'imposant , ton front haut dominant, ton visage altier, tes joues avenantes ... tu es devenu le beau printemps de ma quarantaine.
Tu me manques beaucoup, soit dit en passant...
Cher Benjamin, Nagi , joyeux anniversaire et meilleurs vœux".
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