La relance du tourisme dans la région casamançaise était à l’honneur lors de la présentation ce Vendredi 29 Juillet du programme de labellisation des PME sénégalaise, à cet effet les participants ont été conviés à échanger sur le thème, Tourisme en Casamance : Enjeu d’une économie collaborative pour l’hôtellerie.
L’hôtellerie est depuis la crise touristique au Sénégal, un des secteurs en souffrance et qui interpelle au plus haut rang les autorités. C’est dans ce sens que l’ADEPME, initiatrice de cette journée d’information sur la labellisation, a tenu à intégrer le tourisme, et notamment l’hôtellerie dans le débat. La problématique a été développée par Ismael Cabral Kambell, chargé de relations publiques de la plateforme hôtelière Jumia Travel, anciennement connue sous le nom de Jovago. Ce dernier dans sa présentation a invité les acteurs hôteliers à chercher les solutions où elles se trouvent, car selon lui une crise n’est pas faite pour perdurer éternellement. Aussi, il a souligné la place primordiale que pourrait jouer le numérique dans la relance du secteur en Casamance, notamment à Ziguinchor. De nos jours, le voyageur est un individu connecté, qui va sur internet pour avoir des informations sur la destination, il compare les prix, et pire il attend la dernière minute pour se lancer. « Si nous voulons être compétitive et relever des défis, il nous faut aller au front et se confronter aux réalités du marché. Le marché de l’hôtellerie et du tourisme répondent désormais à des obligations technologiques, et si on veut survivre il faut s’ouvrir et aller le chercher ce tourisme où il se trouve », a signifié Ismael Cabral Kambell. Du côté des hôteliers les attentes sont nombreuses, tout d’abord la formation à ces nouveaux outils dites du numérique, mais aussi l’accompagnement de l’Etat dans cette transformation, à cela s’ajoute la connexion internet qui est souvent un casse-tête dans les régions reculées du pays. « Internet est une vitrine, sachez l’utiliser à votre profit. Il faut ajuster votre marketing sur la toile, s’ouvrir à de nouveaux marchés », a suggéré Ernesto Hane, consultant en marketing digital.
Les clients se font rares, et tenir un hôtel en Casamance devient très contraignant. Toutefois, les hôteliers sont invités à revoir leur mode de gestion. « Il n’y a pas d’intérêt à garder un hôtel vide, on ne pourra pas survivre dans un environnement aussi compétitive. Pour cela les gérants doivent s’entourer de partenaire comme les plateformes en ligne qui eux attirent plus de clients, avec des meilleures techniques de communication. Autre chose, il ne faut pas que les hôteliers aient peur de baisser le prix des chambres. Par exemple le weekend, cela permettra d’attirer une cible locale, qui ne dispose pas de gros budgets mais pourrait envisager un séjour en famille avec des tarifs réduits. Vaut mieux avoir 100 francs pour un séjour que rien du tout », a tenu à expliquer le chargé de relations publiques de Jumia Travel aux participants.
L’on retiendra de cette rencontre que les difficultés sont bien réelles, mais avec la mise en place de bonne stratégie, l’hôtellerie pourrait redécoller en Casamance, toute fois il est important d’intégrer une économie collaborative, qui crée des opportunités d’affaire à long terme et s’ouvre à de nouveaux marchés. Cette rencontre organisée par l’ADEPME, rencontre dans le cadre des ateliers d’information sur le Programme de Labellisation des entreprises, dont l’objectif est d’accompagner les PME dans la recherche de financement efficace.
Joseph Sané
Source : ismael.kambel@jumia.com
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