Il y a un an, le Secrétaire Général de l’ONU ne faisait pas montre de beaucoup d’optimisme lors du sommet de l’UA. "Le terrorisme gagne du terrain", disait-il.
Aujourd’hui, plus pessimiste encore, Antonio Guterres va plus loin, persiste et signe: «Le terrorisme est en train de gagner au Sahel», s’inquiétait le plus haut responsable onusien à l’occasion du dernier sommet de l’organisation africaine qui vient de se tenir à Adis Abeba du 09 au 10 fevrier 2020.
Comme il ne cache pas son désaccord avec le président américain, s’agissant de l’approche à suivre. Pour lui, les forces internationales et régionales déployées pour lutter contre le terrorisme au Sahel sont insuffisantes. Le retrait des Américains les affaiblit encore gravement, estime Mr Guterres.
En outre, il appelle et insiste pour la mise en place d’une force onusienne pour imposer la paix au Mali et pour combattre le terrorisme. « Une force travaillant sous le chapitre 7 de la charte de l’ONU et dont le financement sera par conséquent assuré de façon pérenne », explique-t-il aux journalistes de RFI et de France 24.
Or c’est exactement ce que récuse Ronald Trump. Le locataire de la maison blanche s’oppose à l’implication de la Minusma (Mission Multidimensionelle Iintégrée des Nations Unies pour la Stabilisation au Mali) dans la lutte contre le terrorisme au Sahel, imposant le statuquo de son mandat comme « force de maintien de la paix au Mali ». Egalement, la Force Commune- G5 Sahel souffre de son opposition à sa mise sous mandat onusien.
El Boukhary Mohamed Mouemel
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