Les mots et la peinture qui fait fond du tableau en image qu’ont-ils de commun ?
Je ne saurais comment répondre sauf que moi, le fait de les fusionner, ça m’amuse. Ca me plait probablement pour une raison un peu infantile.
Un comportement digne d'un petit garçon, ou d'une petite fille, qui découvre des messages dans ses propres dessins fortuits, m'y pousse : je vois ‘’Cherguiya’’(*) partout où mon regard croise de la beauté artistique, partout où je sens que les couleurs parlent d'elles-mêmes, sans qu’elles n'aient forcement besoin d'interprète autre que leur propre force d’évocation.
Je suis effectivement émerveillé comme un enfant par cette association que je perçois naïvement, association de mots d'amour de mon pays, de mots poétiques forts, avec une belle œuvre faite de couleurs abstraites émanant d’autres contrées du monde.
Une rencontre de rêve qui m'interpelle profondément... Mes sensations et mon plaisir sont d’autant plus forts que je me suis livré à ce jeu de mariage - poésie/peinture - avec la complicité joyeuse de l’auteure de la toile, Ysabelle Roby-Pétrell, une amie française dont j'admire beaucoup les talents...
Un grand merci également à une autre poète et artiste qui m'a influencé, et dont la multiplicité des références et la pluralité des repères et des attaches la font joliment baigner dans une riche diversité culturelle enviable. Il s’agit de la luso angolaise, Luísa Fresta, chez laquelle j’ai ‘’piqué’’ l’idée. Une autre rencontre aussi plaisante.
Pékin, août 2015
El Boukhary Mohamed Mouemel
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(*) Le poème joint en image est tiré de :" Ousmane Moussa Diagana, "Cherguiya, (Odes lyriques à une femme du Sahel)".