Dans le jargon populaire, "zram" veut dire: sale esclave. Une insulte insupportable ! Mais pas seulement: elle peut être considéréé sous l'angle de discours de haine raciale et d'esclavagisme que la loi mauritanienne punit aujourd'hui sxevèremt. C'est probablement ce sur quoi Boidel Ould Houmeid se fonde quand il exige des excuses de la part Hassan Demba Ba, sinon il portera plainte contre lui devant la justice, fait- il savoir, tout en dévéloppant son opinion sur la composition ethnique de la population mauritanienne et sur le devéloppement de sa position par rapport à cette question.
Pour autant, ceratains se demandent : est ce qu'un homme politique de l'envergure de Boidel devait-il répondre à ce genre de provocations ? Ne se serait-il pas se rabaisser à un niveau de débat un peu trop bas par rapport à son rang au sein de l'élite du pays?
D'autres, par contre, estiment qu'il s'agit d'un discours dangereux, raciste et haineux, qui doit être combattu énérgiquement. Ils excluent même l'alternative d'excuse comme solution. Pour eux, aller dans un sens autre que ce que prévoit la Loi, est une compromission inecceptable.
Le débat est donc bien relancé.
La réaction de Boidel dans son intégralité:
"Un certain Hassan Demba Ba m’a traité de « Zram » et d’homme le plus détesté par ses compatriotes, affirmant que je me suis déclaré Maure blanc et que je suis complexé.
Je dirais d’abord à l’intéressé que je mérite du respect de sa part, puisque j’ai des enfants plus âgés que lui. D’ailleurs certains internautes n’ont pas manqué de lui répondre, à l’exemple de Nagi El Hadj Brahim que, du reste, je ne connais pas.
Pour ceux qui ne connaissent pas mon point de vue sur ces questions, je vais leur dire ce que j’en pense ; quant à Hassan Demba Ba, il va devoir présenter des excuses pour son offense à ma personne ou en répondre devant la justice.
Alors, ce que j’ai toujours dit et que je continue à dire, c’est qu’il y a quatre nationalités en Mauritanie : les Arabes ou Maures, les Halpulars, les Soninkés et les Wolofs, indépendamment des castes au sein de chacune de ces composantes. Pour les Maures, vous avez des Maures blancs et des Maures noirs que certains appellent les Haratines. J’ai toujours dit que le teint ne peut pas être un critère de différenciation, car vous avez beaucoup d’émirs et de chefs généraux de tribus qui sont noirs, parce qu’ils ont des aïeux qui sont Maures noirs ou Négro-africains. A l’inverse, vous avez des groupes de Maures noirs qui ont un teint blanc, notamment au Trarza, en Inchiri, etc.
Justement, à titre d’exemple, sur la photo que vous avez publiée, la personnalité se trouvant à ma gauche est Baba Ould Sidi qui appartient à la famille des Emirs du Trarza ; Certains membres de cette famille sont de teint noir, puisque descendants de Soukeina mint Jeirib, mauresque noire de grande famille Taghredient ou de Djimbet M’Bodj, reine du Walo.
Je voudrais rappeler brièvement que j’ai fait partie de la direction du Mouvement El Hor, j’ai été jugé à Rosso en 1989, en rapport avec ce combat militant, et j’ai fait la prison deux fois pour cette cause. Avec mon groupe, nous avons changé notre vision politique et notre mode d’action en 1992, avec l’avènement de la démocratie et l’instauration du pluralisme politique. Notre position est que la démocratie offre des formes d’expression légales et ouvertes que nous devons mettre à profit pour œuvrer à l’émergence d’une société libre, démocratique, égalitaire, unie et orientée vers l’avenir.
S’agissant de ma personne et de mon identité, ceux que cela intéresse n’ont qu’à aller à N’Diago ou Keur Macène ou à Bden, mon village natal pour savoir qui est Boydiel Ould Houmeid Ould Boydiel Ould Sneibe Houmeid et sa mère Marième mint Rawane, descendant de Guewthiel Tahmane qui est, par ailleurs, l’aïeul des grandes familles Cheikh Taleb Bouya et Cheikh Bounena Ould Cheikh Saad Bouh."
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