Il n’y a pas de signe plus assuré de l’échec de l’homme politique que son mépris pour l’éthique, que sa propension à verser dans des débats d’une futilité affligeante portant sur des sujets subalternes et irréels. Cela est d’autant plus puéril pour le politicien, comme pour l’avenir de notre démocratie, que ce genre de débat émane de certains membres du sénat, chambre supposée de sagesse et de maturité politiques.
En effet, certains sénateurs, en mal d’angélisme, connus pour leur passé sulfureux ou pour leur apport peu reluisant à l’intérêt national, cherchent à gagner dans le temps additionnel en notoriété publique, par la vindicte à la petite semaine et le choix de certaines questions orales plates, vulgaires dont le seul objectif est de caricaturer grossièrement le système en place sous les traits d’un épouvantail.
Certes, la démocratie implique le duel politique et par conséquent le débat, mais à condition que le langage ne soit pas dissocié de la morale etde notre système de valeurs, et que les sujets abordés restent d’un intérêt public, loin de la mauvaise foi et de la haine personnelle. Sinon, le débat politique, comme celui proposé par certains sénateurs à travers des questions orales, se transformerait malheureusement en un show politique, ce qui risque de faire valoir à notre démocratie de sérieuses mésaventures.
Quel est en effet l’intérêt politique objectif que de débattre du statut de l’organisation non gouvernementale « Al Rahma » ? Pour affirmer, ce qui rehausse davantage sa notoriété, qu’elle a été fondée par Feu Ahmedou Ould Abdel Aziz ; ce cœur de bienfaisance qui a été accompagné à sa dernière demeure par les émotions et les larmes des plus démunis toujours sincères en pareille occasion pour son œuvre humanitaire, sa solidarité agissante, sa générosité désintéressée envers un malade à soulager, un pauvre à aider, des citoyens sinistrés à réconforter. En un mot, pour une action noble qui restera gravée dans la mémoire collective du peuple mauritanien. Ces sénateurs auraient pu, à la limite, évoquer cette œuvre de bienfaisance pour primer à titre posthume son auteur ; même si, la seule prime recherchée par Feu Ahmedou est pour l’au-delà.
Une autre question orale relative aux meetings organisés par le Premier Ministre dans les trois régions de l’Est a été également soulevée pour leur affubler un caractère tribal. Une allégation purement mensongère, quand on sait que ces trois régions sont composées de dizaines de tribus. Quand on sait surtout que le Premier Ministre était porteur d’un message à caractère national du président Mohamed Ould Abdel Aziz, et relatif à la mobilisation pour le prochain référendum ; un référendum à portée nationale, proposé par un président qui a définitivement sorti ces trois régions du dénuement total et de la marginalisation. Et c’est là précisément la raison de la grande mobilisation de ces populations, qui ont tenu à exprimer en cette occasion un sentiment de reconnaissance envers l’artisan de cette œuvre incommensurable, le président Aziz. Une grande mobilisation qui est venue apporter du même coup un cinglant démenti aux supputations fallacieuses et mensongères véhiculées par certains sénateurs et une opposition extrémiste mobilisés pour contrecarrer l’organisation du référendum.
Dès lors que le peuple mauritanien, à travers les régions de l’Est, à manifester de manière on ne peut éloquente son soutien indéfectible au référendum, ils ne leur restent plus que des questions orales concoctées dans l’enceinte du sénat ; questions de surcroit puisées dans les bas-fonds de la vilenie politique qui montrent éloquemment que leurs auteurs moulinent dans de la farine, agissent en pure perte politique et rament à contre-courant du peuple mauritanien.
Docteur Abdallahi Ould Nem
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