Sa réponse ne s'est pas faite attendre longtemps. Trè virulente, elle cache mal sa profonde perturbation.
Biram Dah Abeid a en effet du mal à dissimuler le fait qui il ait été énormément destabilisé à cause de la réaction forte du président de la commission nationale des droits de l’homme; Mre Ahmed Salem Ould Bouhoubeiny ayant largement déconstruit le discours très décrié que le chef de l'IRA vient de prononcer à Genève il y a quelques jours à l'occasion de sa reception du "prix du courage".
(Lire : "Dire «Le Nelson Mandela de la Mauritanie», pour « moi Biram », une insulte à la mémoire de Madiba !"
(Voir aussi : "ولد بوحبيني يرد على بيرام : لن نقبل بمحاولات كسر جو الانسجام والانفتاح الذي يشهده البلد (فيديو)
Et ce n’est pas seulement la teneur, difficilement réfutable, des propos de l'homme de loi et homme politique averti qui agace le plus le chef de l’IRA. Manifestement, l’usage du français par le président de la commission nationale des droits de l’homme perturbe beaucoup plus le premier mauritanien lauréat du "Prix du courage".
« Je sais pourquoi tu parles en français, je vois ceux qui tu vises… ! », lui lance Biram en arabe sur un ton, à la fois grave et accusateur.
Et d’ajouter pour conclure, menaçant :
«Désormais c’est la guerre entre nous (…) les gens auxquels tu t’adresses en français, je ne leur dis rien, j’attends plutôt ce que tu récolteras ».
Derrière ce refus de l’emploi du français et les intimidations qui l'accompagnent, se cache l’un des secrets qui font et structurent les stratagèmes de Biram. Son soi-disant « combat contre l’esclavage et pour les droits de l’homme » s’adresse principalement à des acteurs issus de certaines franges de l’opinion publique occidentale, notamment parmi les francophones: en France, en Suisse, au Canda, en Belgique… Il tient absolument à avoir le monopole de cet auditoire. Pour lui, aucune intrusion adverse n'est tolérable sur ce terrain!
C'est pourquoi, en aucun cas il n’acceptera qu’un point de vue différent du sien émerge dans cet espace pour le contredire. D’où sa colère folle et ses propos déplaçants, injurieux et menaçants en direction de Mre Bouhoubeiny.
Biram ne pardonne pas à son contradicteur d’avoir utilisé une langue susceptible de toucher le public que lui-même avait, depuis plusieurs années, choisi de privilégier, et au sein duquel il s'efforce de cultiver son aura et son prestige. Il faut reconnaître qu'il y a obtenu quelques succès non négligeables, comme en témoignent les différents prix et décorations qui lui ont été decérnés par des institutions ou organismes étrangers dont certains seraient motivés par des mobiles inavoués*.
Des acquis que le chef de l'IRA tient absolument à préserver et consolider autant que possible, en mettant des remparts, linguistiuques et autres, qui visent à empecher ses contradicteurs d'accéder à ses "amis" et soutiens occidentaux.
El Boukhary Mohamed Mouemel
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* Sur cet aspect douteux, nous revienront prochainement.
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