Ils veulent arriver à destination, mais ils font fausse route : ils se trompent d’adversaire, ne sachant pas trop là où ils vont, ni comment ils doivent s’y prendre. Quoi de plus risqué effectivement dans ce cas, que de meubler son vide intellectuel de colère aveugle, de jalousie, de méchanceté ! C'est la solution trop facile pour les prétentieux à court d'idée, sans ambitions réelles.
De tels comportements ou visions, égoïstes et étroits, de la politique, de la culture, de la chose publique... sont évidement inadmissibles. Surtout dans un petit pays comme le notre, où tout le monde connaît tout le monde, où tout le monde est en interaction avec tout le monde.
En Mauritanie, l’ennemi de tous est pourtant très bien identifié. Il a pour nom : sous développement. Pourquoi certains passent outre, l’oublient ou le méconnaissent ?
En effet, suivre les débats sur les réseaux sociaux et dans les médias, vous donne parfois l'impression que certains politiques, écrivains, artistes, intellectuels… ou certains acteurs qui revendiquent le changement, ou qui aspirent au leadership, prennent pour ennemi leurs collègues, leurs concitoyens, des franges ou pans entiers de la population du pays, de sa culture, de son histoire... Ils manquent vraiment d’imagination !
J’aurais bien voulu qu’ils changent de cap. Ils y trouveront mieux à faire pour que leur discours, leur prêche, leur écrit, leur musique… nous fasse rêver.
Heureusement qu’il y a plein de gens, dans ce ‘’pays au million de poètes’’, qui en sont capables. Ils croient à ce qu'ils font. Je salue leur force de conviction, leur foi inébranlable, leur engagement et leur amour pour la voie qu'ils ont choisi de suivre. Je suis en effet admiratif des femmes et des hommes qui s'adonnent à leur passion avec bonne conscience, sans haine, sans détestation.
Les personnes sur l'image d'illustration principale et sur les photos en bas du texte en font partie. Elles ont toutes disparu, hélas !. Qu'Allah aie leurs âmes (رحمة الله عليهم جميعا).
Continuons de faire vivre leur mémoire, en nous respectant les uns les autres. Le niveau de nos débats y gagnera beaucoup.
El Boukhary Mohmed Mouemel
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