La méconnaissance des réalités autorise en permanence les inconséquences et les incohérences. Un constant qui ressort sans grand effort de sagacité de l’interview accordée par le sulfureux Ould Limam Chafii à partir de son exil doré et permanent. Une interview qui est en réalité une attaque personnelle indigne du président de la république, un hallali, une curée médiatique de basse facture, un fatras de clichés rayés émanant d’un homme qui se croit Raspoutine alors qu’il n’est qu’un tartarin.
Un Homme qui se présente comme un révolutionnaire errant et qui se prétend stariets, alors que l’hypothèse la plus généralement retenue est qu’il fut, qu’il soit encore, un aventurier se présentant comme un pèlerin itinérant constamment à la recherche de missions occultes pour lesquelles il met en branle son réseau de relations sulfureuses avec les nébuleuses terroristes en Afrique Occidentale ; mais aussi un homme dont l’esprit de magouille dans de célèbres palais présidentiels, du Burkina à la Côte d’Ivoire, du Niger au Mali, éclaire le reste de son comportement où l’opportunisme politique le plus plat est au service des intérêts matériels égoïstes.
Comment se fait-il, dans ces conditions, qu’il veuille se construire aujourd’hui un tremplin en or massif pour les élections de 2019, et se présenter comme cet oiseau rare au plumage exceptionnel dans un pays pour lequel il n’a jamais peu ou prou contribué, hormis l’aide apportée à l’aventure suicidaires des Cavaliers du changement et à l’appui non moins malfaisant à l'IRA de Birame, un mouvement raciste et divisionniste ? Il se trompe en pensant qu’en ressassant de façon lassante les slogans éculés, puisés dans le logiciel usé de l’opposition extrémiste, il baliserait le chemin de cette échéance électorale ?
Pour un homme qui se croit un rédempteur, quel mépris du citoyen mauritanien ! Quelle dénégation du réel ! Ne sait-il pas encore que la politique est certes une grande chose ; on peut en faire tout ce qu’on veut, excepté qu’elle soit fondée sur le déni des réalités, car il faut toujours dire ce que l’on voit , mais, il faut toujours , ce qui est plus difficile, voir ce que l’on voit. Surtout si ce qu’on voit crève les yeux : des réalisations tangibles qu’on ne peut, même par la force de la démagogie et des illusions, ni altérer, ni escamoter, ni occulter.
D’incommensurables réalisations socio-économiques qui ont métamorphosé de fond en comble tout le pays ; une distribution horizontale des richesses du pays ; une unité retrouvée de toutes les composantes sociales ; en matière de sécurité, la comparaison avec les pays de la région est particulièrement flatteuse ; un pays qui a retrouvé son rôle géostratégique et géopolitique ; une démocratie et un Etat de droit profondément ancrés.
C’est pourquoi, pour le commun des citoyens mauritaniens, dire le contraire, comme l’a fait Ould Chafii dans son interview, c’est étaler des babillages, des balivernes d’autant plus infinies que l’homme n’a aucune idée des réalités du pays. Du vent, un mirage, des illusions, un comportement psychopathe, comme vous voudrez.
Docteur AbdallahiOuld Nem
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