Je m’appelle « Citoyen Mauritanien Lambda ». A la question : entre « oui » et « non », que choisirez-vous comme réponse ? j’hésiterai normalement avant de trancher.
Mais dans le contexte politique actuel, les choses sont relativement claires dans mon esprit. Faire un choix entre approuver ou rejeter les amendements constitutionnels n’est pas trop difficile à mes yeux. Il suffit que je procède par éliminations des arguments qui ne collent pas bien, à mon sens.
D’abord : le « non ». Selon ma perception de la situation et des motivations des acteurs politiques nationaux qui l’animent, ma place n’est pas vraiment parmi les tenants du « non ».
En effet, moi Citoyen Mauritanien Lambda, je ne fais pas partie de ceux qui ont des problèmes ou des comptes personnels à régler avec le Président Aziz. Je ne cherche pas sa place, et lui, je suis sûr qu'il ne voudra pas de la mienne. Là-dessus, je n’ai pas le moindre doute.
En outre, aucune « rivalité de cousinage » (حسد أولاد العم) ne nous oppose. Encore moins des litiges avec le fisc.
Je ne suis pas non plus sénateur. Donc pas de crainte de ce côté là : je ne risque pas de perdre mon emploi avec la suppression du sénat prévue par les amendements constitutionnels envisagés.
S’agissant de projets politiques proprement dits, les critiques qui portent sur le régime en place, j’en ai comme tout le monde. Mais franchement, je ne vois pas une autre vision meilleure; les résultats de la sienne sont si visibles sur le terrain.
Les autres discours que développent les opposants manquent terriblement de visibilité. C’est vrai cependant qu’en matière de critique, de déconstruction, ils ont une certaine lisibilité, leur vision ayant l’avantage d’être relativement claire. Elle se résume en un mot : NON !
Par contre, quand il s’agit de construire, de bâtir un pays, de consolider ses acquis, là ils sont inaudibles. Leurs propositions sur ce plan brillent par leur carence. En réalité ils n’en ont pas. Aveuglés par leur radicalité, leurs leaders prétentieux n’aspirent qu’à une chose et une seule : prendre le pouvoir. Pour en faire quoi après ? La question ne les préoccupe manifestement pas trop.
Dans ces conditions, moi Citoyen Mauritanien Lambda, j’ai fait mon choix : je vais participer activement au référendum du 15 juillet prochain, et je voterai « oui » pour les amendements constitutionnels proposés.
El Bouhary Mohamed Mouemel
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