On constate, et on peut le comprendre, qu’un bon nombre de nos citoyens n’appréhende pas à sa juste valeur la portée historique de notre glorieuse résistance à l’occupation coloniale. Mais que de nos hommes politiques qui se révèlent pourtant si alertes dès qu’il s’agit de claironner "les échecs de la politique actuelle" ? Que dire que nos anciens Présidents de la République ?
Tous, à l’exception du président Mohamed Ould Abdel Aziz, ont occulté, sciemment ou non, cette page glorieuse de l’histoire de la Mauritanie.
Le seul Président et le seul homme d’Etat à lier notre présent à notre passé glorieux, à mettre d’aplomb notre mémoire historique qui a été sciemment faussée et biaisée par la puissance coloniale. Car l’absence de la mémoire historique, celle qui tisse les ponts entre le présent et le passé, affecte les ressorts des nations.
Le seul président qui a visité les sites historiques témoins de la résistance ; mais témoins aussi, comme le site de Rachid, que l’esprit des « lumières », la « mission civilisatrice », la rationalité civilisée des colons se sont transformés en une irrationalité sauvage, inhumaine, en « un crime contre l’humanité » pourtant cher aujourd’hui à la France et aux autres anciennes puissances coloniales.
Le seul Président, en se recueillant personnellement à la mémoire de nos martyrs, notamment à Niemalane, affirme, solennellement, par cet acte éminemment expressif et sublime, la reconnaissance nationale envers nos vaillants martyrs qui doivent demeurer pour les Mauritaniens un exemple à suivre au service de la patrie, de son indépendance, de son développement et de sa notoriété.
Car, en dernier ressort, la plénitude morale d’un peuple n’est totale que si ses martyrs sont honorés, sublimés. C’est là toute la signification que le président Aziz donne à cette page historique et héroïque de notre pays que nos dirigeants ont trop ignorée par le passé.
Docteur AbdallahiOuld Nem
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