Nebghih et la date inoubliable…

Nebghih : je l’aime…

« Qui de nous deux se sert de l’autre ? »

La question le travaille à chaque fois qu’il est en quête de pâturage pour nourrir sa monture ou de puits pour l’abreuver, où à chaque fois qu’il n’en est pas totalement satisfait… « Mais  chercher à y répondre n’est-il pas plus grave ? »,  se demande Hama pour éluder ce genre d’interrogations un peu embarrassantes, aussitôt qu’elles lui traversent l’esprit.

  En effet, jauger son amour c’est le mettre en question, c’est courir le risque de le mettre en danger, de le perdre. Hama en a le pressentiment, et cela suscite parfois des soucis chez-lui.

Toutefois, une sensation forte rassure ce grand méhariste profondément rêveur : son cœur a horreur du vide ; et seul son dromadaire est capable de le meubler infiniment. Et la reciproque est tout aussi vraie. 

D’ailleurs, voir comment il a lui-même choisi le nom propre de son moyen de locomotion en dit long sur la grande affection qu’il lui voue depuis plus 13 ans. Depuis le jour où il lui tient compagnie, Hama appelle son dromadaire : "Nebghih", (littéralement : je l’aime). C’était au soir du 24 novembre 2003.  

El Boukhary Mohamed Mouemel

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