La HAPA vient d’interdire pour un mois une émission controversée sur la chaine privée « Mourabitoune » appelée « Vi Assamim » en arabe.
Cette décision, qui vient après de multiples avertissements, couronne deux années de dérives et de dépassements sans précédent dans l’histoire récente de la libéralisation de l’audiovisuel en Mauritanie.
Pourtant, le cahier des charges signé par les fondateurs de cette chaîne qui s’apparente à bien des égards à la tristement célèbre radio de « Mille collines » au Rwanda, stipule que toute apologie de la haine ethnique ou raciale, toute surenchère visant à encourager la violence ou tout acte dont l’aboutissement est l’affaiblissement de l’Etat et ses représentants sont prohibés.
En fait, le présentateur de l’émission en question a tout fait, suivant une ligne éditoriale radicale, pour amener les différentes composantes du pays à s’affronter. S’emparant des dossiers les plus sensibles et les traitant de façon partiale et profondément mensongère, OuldWediaa mettait un point d’honneur à créer la tension dans une fuite en avant que ne pouvait expliquer qu’une exécution méthodique et préméditée d’une campagne derrière laquelle se cachent les ennemis de la nouvelle Mauritanie réconciliée avec elle-même et résolument tournée vers un avenir où tous ses fils retrouvent la dignité qu’ils méritent.
Cette violation flagrante de la déontologie journalistique voire de la morale tout court, appelle de la part des Mauritaniens et du pouvoir qui est l’incarnation de la volonté populaire, une détermination sans faille à lutter contre toute forme de sape des acquis démocratiques dont la liberté de la parole et de la presse en se dotant de la force de la loi et de ses démembrements que sont les institutions chargées de veiller au respect de la Constitution.
La liberté ne signifie nullement l’anarchie et il est grand temps que tout un chacun intègre cette donnée dans ses pratiques pour préserver une démocratie apaisée et dont l’objectif ultime reste la sécurité et le progrès des mauritaniens, tous les mauritaniens.
S.Mody
category: