Il est des moments dans l’histoire d’une nation où se taire devient une trahison. Il est des moments cruciaux dans la vie d’un peuple où ne pas avoir le courage de ses opinions et celles de la majorité silencieuse de ses compatriotes est une félonie.
Notre pays, la Mauritanie, traverse, à n’en pas douter, un de ces instants historiques. C’est pourquoi, il est impératif pour ses fils de prendre conscience de l’historicité de la période et de prendre, chacun de là où il se trouve, ses responsabilités avant qu’il ne soit trop tard.
Pour ma part, j’ai opté pour la franchise totale laissant au tribunal de l’histoire, le soin de voir si j’ai eu raison ou non.
En effet, notre pays a connu ces dix dernières années un progrès soutenu sur tous les plans. Les infrastructures routières, hospitalières, scolaires et urbanistiques ont atteint un niveau jamais égalé 50 ans après notre indépendance nationale.
Les réalisations dépassent de loin les attentes des plus optimistes de nos concitoyens.
Sur le plan politique et des libertés individuelles, les acquis sont avérés et vécus. Mais c’est surtout dans le domaine de l’accession de notre pays à la souveraineté réelle par la lutte contre la gabegie et la malversation que les choses ont pris une tournure indéniable permettant aux autorités de financer d’énormes projets sur fonds propres (aéroport Oumtounsi, routes, hôpitaux, écoles, université de Nouakchott Al Aasriya, marchés….) nous changeant de l’éternelle main tendue aux autres !
Tout cela grâce à la volonté d’un homme, le Président de la République Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz. Un homme qui s’est investi corps et âme pour sauver son pays du sort peu envié que d’autres ont connu.
Mais ce sont surtout ses réalisations sur le plan religieux qui ont marqué ses mandats à la tête du pays.
Le Président Mohamed Ould Abdel Aziz aura tout donné pour mieux asseoir la spécificité de notre pays, celle qui a fait et fait encore notre fierté et qui a construit notre réputation : celle d’un pays islamique modéré.
Pour toutes ces raisons et pour bien d’autres, la Mauritanie a besoin de lui. Notre jeunesse devra se mobiliser pour exprimer son attachement à un tel leader que nous envie bien des peuples.
Que serait devenue l’Egypte si Gamal Abdel Nasser n’avait pas cédé à la demande de son peuple de revenir au pouvoir pour continuer son œuvre de salut national ?
Que serait devenue la France et sa Cinquième République si le Général De Gaulle n’était pas revenu sur sa décision de quitter définitivement la scène politique ?
Aujourd’hui, notre pays est dans la même configuration historique. Les patriotes devraient donc s’unir pour « imposer » le retour du Président de la République sur sa décision de ne pas se représenter pour un troisième mandat.
Il y va de l’intérêt suprême de notre nation et du devenir de notre peuple. Ceux qui se cachent derrière la constitution pour interdire au Président de briguer un troisième mandat devraient savoir que la sacralité de la constitution émane du peuple souverain et que ce dernier aura toujours le dernier mot. Amender une constitution, voire la changer radicalement, est un processus normal que même les grandes nations à tradition démocratique ont suivi. Notre pays n’aura sur ce plan aucun mérite particulier à le faire si ce n’est le souci des fils de ce pays de tout entreprendre pour lui assurer les moyens de son progrès.
En dehors de toute considération politique donc, il devient urgent de faire la part des choses et de s’engager dans la voie du développement de la Mauritanie. Pour garantir cela, il n’y a qu’un seul chemin : forcer la main au Président pour qu’il reste au pouvoir après 2019.
L’homme a certes engagé sa parole d’honneur, mais il est des moments où le destin d’un homme fusionne avec celui de sa nation, le premier devant s’effacer devant le second.
Alors, chers compatriotes, levons-nous et faisons tout notre possible pour changer notre destin et non pas le subir. Notre implication dans la politique de notre pays est la condition sine qua non pour défendre les acquis de la dernière décennie.
Ce ne sera possible qu’avec l’auteur d’un certain 6 août 2008 qui a changé inéluctablement la face de la Mauritanie pour le bien de tous.
Sa dernière décision de rompre les relations diplomatiques avec le Qatar nous réconforte dans notre position, exprimée expressément par le premier ministre Monsieur Yahya Ould Hademine lors de ses rencontres avec les Mauritaniens des Hodhs. Cette décision historique dénote d’un courage politique exceptionnel et d’une vision éclairée de la géopolitique arabe et internationale.
Alors faisons le nécessaire pour garantir à notre pays une place dans le concert des nations stables et constantes sur la voie du progrès. Le Président Mohamed Ould Abdel Aziz est le seul dans le contexte actuel qui puisse assurer cette mission. Mettons-le devant ses responsabilités historiques. Il ne se débinera pas, c’est sa nature. Et laissons les oiseaux demauvais augures qui vendent leur pays pour des miettes à leur sort : les oubliettes de l’Histoire.
DAOUDA NIANG
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