A quelques jours des élections présidentielles française, Marine Le Pen, candidate du FN ( front national), parti d’Extrême droite est toujours première dans les sondages. Même si elle a enregistré de petits reculs durant les dernières heures Ce n’est pas tant son programme qui attire les gens mais certainement ces mots crus et leur simplisme caractéristique qui frise la provocation.
Même ses détracteurs lui reconnaissent cet atout: Marine Le Pen a l’avantage d’être claire, notamment dans ses propos au sujet du principe fondateur de toute sa vision politique : « la préférence nationale ». Pour elle, cela veut dire : seuls ceux qui sont exactement comme elle à tout point de vue sont les bienvenus en France. Les autres, comme ils sont différents ou susceptibles de l’être, soit à cause de leurs opinions, leurs cultures, ou leurs races ou leurs religions… ils sont dangereux. Donc leur présence est intolérable.
Tel est la teneur du message qu’elle véhicule depuis toujours et qu’elle a hérité de son bouillonnant père et fondateur du FN, connu pour ses sorties médiatiques racistes, xénophobes et extravagantes. Marine, elle, malgré les apparences de respectabilité qu’elle cherche à afficher en se démarquant de Jean-Marie le Pen, maintient le même cap, mais aussi le même style. Elle vient de le rappeler il y a quelques heures à Perpignan en lâchant ce qu’elle a déjà dit et répété plusieurs fois :
« … les sociétés multiculturelles sont des sociétés multi conflictuelles ».
Autrement dit, Marine Le Pen nous annonce :
« Avec moi Présidente de la république française, adieu la diversité ! »
Certes l’hypothèse est invraisemblable dans le pays de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Toutefois, le risque est bien réel. Il est d’autant plus à craindre que la candidate du FN caracole depuis le début des dépots des candidatures en tête des sondages et que ces élections n’ont jamais été aussi ouvertes et incertaines qu’actuellement. Dans ces conditions, le chances de Marine Le Pen sont loin d'être négligeables surtout que son électorat est stable et fidèle alors que ceux de ses principaux adversaires sont volatiles, indécis et beaucoup parmi eux risquent de ne pas aller voter. En outre, il n'est pas certain que ce que l'on appelle le Front républicain, qui est sensé constitué un rempart contre l'extrême droite, fonctionnera correctement.
El Boukhary Mohamed Mouemel
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