Aujourd’hui comme naguère et naguère comme jadis, chaque crise de portée mondiale nourrit, une fois résorbée, l’espérance et l’espoir fondés sur les enseignements tirés des pratiques jusqu’ici en vigueur. Celle du coronavirus a ébranlé les certitudes bien ancrées relatives aux bienfaits d’une mondialisation effrénée ; et nous invite à interroger le modèle de développement qui en est issu, et tenir compte des leçons positives qu’il faut en tirer.
De cette pandémie du corona, il en est ressorti que seule la puissance publique, l’Etat, est susceptible d’ordonner et de coordonner une réponse efficace et efficiente, la seule à même de combattre et de vaincre énergiquement une menace de tel acabit. Une victoire obtenue parce que l’humanité tout entière s’est résolue, pour anéantir ce virus, à placer au premier plan la décision centralisée du rôle structurant et protecteur de l’Etat, tant cririquée, et le libéralisme économique effréné , tant vanté , au second plan.
La Mauritanie n’a pas attendu la pandémie du coronavirus pour rendre à l’Etat ses lettres de noblesse. Le programme « mes engagements » du président Mohamed Ould Cheikh Ghazouany s’est en effet fixé comme objectif majeur la création d’un Etat mauritanien, social, démocratique, fort et protecteur.
Un Etat mauritanien qui repose sur l’unité nationale ; qui rassemble les dévouements et nous rassemble, nous solidarise, nous grandit ; un état mauritanien qui transcende et combat énergiquement le tribalisme, l’ethnicisme, le nationalisme chauvin et excentrique, le régionalisme, encore vivaces ; un état distributeur des richesses et des résultats de la croissance entre toutes les couches sociales du pays ; un Etat mauritanien, notre protecteur et notre tremplin, à la mesure de nos ambitions nationales, de nos potentialités et de nos atouts géopolitiques.
Aujourd’hui, depuis l’accession du président Mohamed Ould Cheikh Ghazouany à la magistrature suprême du pays, la Mauritanie renoue pleinement avec un rôle de plus en plus accru de l’Etat ; une combativité et une originalité qui se sont perdues ces derniers temps dans l’imitation naïve des recettes d’ailleurs et le pastiche retors pour brasser l’air du temps, sans commune mesure avec nos conditions propres. Les résultats positifs obtenus dans la lutte contre la pandémie nous réconfortent dans nos convictions : tous les pays du monde ont besoin de l’aile protectrice de l’Etat.
Docteur Abdallahi Ould Nem
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