Le président Ghazouanie et l’opposant Lo Gourmo, l’alliance inévitable…

Plusieurs chefs d’Etats et de gouvernements, dont les présidents français  et sénégalais  ont qualifié la situation sanitaire dans leurs pays respectifs de « guerre ». Leur but : informer et sensibiliser leurs citoyens sur l’énormité du défi de Covid-19. Dans le même esprit, et sur un ton un peu moins martial mais tout aussi grave, le président mauritanien, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouanieont, parle, lui,  de « bataille».

Une petite nuance dans le style qui devait passer inaperçue... Car, comme ses pairs à travers le monde, Ghazouani appelle à un sursaut national pour faire face à la pandémie; il a su trouver les mots justes et prendre les bonnes décisions.

Résultats: son message est bien reçu par les Mauritaniens, mais aussi par d’autres. A Nouakchott, l’ambassadeur américain, l’ambassade de Chine, et l’Eglise catholique de Mauritanie, pour ne citer que ces trois, ont salué et soutenu l’action des autorités nationales.  

Dans le pays, acteurs politiques, société civile et opérateurs économiques, ont quasiment, tous, soutenu et relayé la démarche. Ils ont développé et mis en œuvre, chacun à sa manière et selon son domaine de compétence, le même discours d’unité, de solidarité et de générosité, La nature de l’épreuve et la gravité de la situation l’iexigent.  

 Lo Gourmo, grand opposant et universitaire mauritanien, en est conscient. Il écrit :

 « Le monde entier est dans une guerre sans nom. Notre pays aussi. On se bat ensemble. La bataille sera gagnée ou perdue ensemble ».

Même s’il continue de garder ses distances, le vice président de l’UFD[i] estime que ce n’est pas le moment de s’attaquer au chef : 

« Ne vaut-il pas mieux critiquer pour améliorer plutôt que discréditer le commandement quand la bataille est engagée? », s’interroge-t-il.


[i] Union des forces démocratiques.

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