Il est certaines lectures politiques réductrices et manichéennes qui tentent vainement d’aveugler le rôle politique du président Mohamed Ould Abdel Aziz dans la Mauritanie d’aujourd’hui et de demain.
La plus récente est celle du président du parti Adil qui se sent et apparait, dans sa récente interview, trop neuf politiquement dans une trop soudaine élégance depuis qu’il a quitté l’opposition radicale. L’obsession qu’il met à invoquer à tout propos et hors de propos ce qu’il nomme la fin du rôle politique du président Aziz souligne tout simplement le besoin qu’il éprouve d’une justification introuvable de son brusque changement de cap.
Le rôle politique d’un ancien président de la république, ou même d’un ancien premier ministre, est, dans l’arithmétique des pouvoirs qui se sont succédés en Mauritanie, fonction de la manière dont il est sorti du pouvoir et des empreintes léguées qui ne se valent pas toutes pour les citoyens. Deux critères de poids qui déterminent l’avenir politique de nos anciens dirigeants.
A cet égard, le président Aziz, qu’on l’admette ou qu’on le dénie, en décidant sans contrainte aucune de quitter le pouvoir, a voulu et décidé que la Mauritanie reste fidèle à elle-même, respectueuse de sa constitution, toujours dans l’élévation et la grandeur de ses décisions, en parfaite consonance avec les intérêts suprêmes du pays ; jamais dans l’abaissement, le repli et le mimétisme aveugle.
Une telle leçon poignante de dignité, de démocratie et d’exergues donnée au monde entier et à nous-mêmes continuera de résonner éternellement au plus profond de notre conscience nationale. Par cet acte historique, la Mauritanie se drape aujourd’hui et pour beaucoup de temps encore de la légende du président Aziz et se fortifie plus que jamais de sa prestigieuse décision. Par cet acte historique, il donne également une leçon d’humilité à notre classe politique où les ruses, les habiletés maladroites, l’opportunisme sont les seuls moyens pour accéder à la magistrature suprême du pays.
Le président Aziz a également laissé des acquis aussi souverains que les étoiles dans un ciel bleu qui ont métamorphosé la Mauritanie, et dont les retombées positives sont vécues quotidiennement par les citoyens.
C’est pourquoi, l’opinion publique, ce tribunal permanent de l’Histoire, restera profondément reconnaissante au président Aziz pour qu’il puisse continuer à jouer pleinement le rôle politique qui lui sied. Un rôle que lui confère son parti l’UPR majoritaire. N’est-ce pas là la loi d’airain en démocratie ? Toutes les autres considérations ne sont que cautère sur jambes de bois !
Docteur Abdallahi Ould Nem
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