Nous assistons depuis quelques jours à un débat politique au sein de l’UPR qui, comme un verre de thé à la menthe, a fait beaucoup de mousse, mais peu de breuvage.
Lovés dans les arguties de rhéteurs abstraits et dans des faux-débats de bas étage, nous sommes en train de rater une opportunité historique de penser, de gérer et de canaliser la diversité des opinions de manière responsable, démocratique et ouverte dans un contexte politique singulier.
Pourtant toutes les conditions objectives étaient réunies depuis la cérémonie d’inauguration du nouveau siège du parti qui a été incontestablement un temps de sublime. Le premier ministre, les ministres, les membres du cabinet du président de la république et tous les pans du parti étaient présents pour enclencher une dynamique unitaire nouvelle qui met fin à la léthargie , qui potentialise les énergies, qui ouvre la voie à une participation large de tous les cadres pour que le parti joue pleinement le rôle qui lui échoit comme bras séculier du pouvoir.
Une nouvelle dynamique politique amarrée sur les acquis engrangés sous la décennie du président fondateur, Mohamed Ould Abdel Aziz, que personne n’est en droit d’occulter. Mais, une dynamique politique qui doit surtout se conjuguer au présent et au futur, portée vigoureusement vers la mise en œuvre du programme du président de la république, Mohamed Ould Cheikh Ghazouany. Car la politique est sous la dictature du réel, surtout dans un pays où le pouvoir est plus fort que l’état, et tous ceux qui se sont crus plus forts que la réalité concrète et ses exigences impératives ont lamentablement échoué en politique.
Telle est la mission exaltante dévolue aujourd’hui à notre parti dans ce contexte particulièrement sensible. Notre direction provisoire doit nécessairement s’y atteler, c’est à dire forcer l’allure de l’unité et de la cohésion du parti, transcender les objectifs politiques étroits, fonder notre discours politique sur le programme du président Ghazouany qui répond aux préoccupations actuelles des populations et, partant, se hisser pleinement au niveau de la responsabilité historique qui l’interpelle. Nous n’avons pas le droit de rater le coach. Surtout dans un périmètre politique où nous sommes soumis à une forte concurrence et dans un pays confronté à de multiples défis internes et externes.
Docteur Abdallahi Ould Nem
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