La rotation diplomatique est un mécanisme nécessaire à la valorisation des personnes officiellement chargées de représenter leur pays auprès d'un gouvernement étranger ou dans les affaires internationales, et au dynamisme de la diplomatie..
Il s’agit d’un mouvement au sein du corps qui traduit une volonté d’introduire de l’alternance afin d’impulser une dynamique de l’action diplomatique au double plans: national et international.
Au plan national, les diplomates qui exercent des fonctions au sein de l’administration centrale pourront faire prévaloir leur compétence à l’extérieur en faisant bénéficier les missions diplomatiques de leur expérience acquise à l'intérieur du pays.
Ce principe d’alternance est consacré par l’Article 14 du décret n°22/PM du 15 janvier 2007 portant statut particulier des agents diplomatiques et consulaires qui dispose que : « le déroulement de la carrière professionnelle de l’agent s’effectue, alternativement, au sein de l’administration centrale et au niveau des services extérieurs en fonction des besoins du ministère utilisateur ».
Cette alternance se traduit par une rotation qui prend effet après un séjour de quatre (4) ans d’un agent diplomatique à l’étranger : « l’affectation sur un même poste à l’étranger ne doit excéder quatre (4) années consécutives », sauf en cas de nécessité de service (alinéa 2 de l’article 14 précité).
La nécessité de service permet à un diplomate d’être maintenu sur un même poste pour la même durée de quatre (4) ans ; mais ce maintien ne peut excéder 8 années consécutives, (Article 14 précité).
Les diplomates nouvellement recrutés, (par concours ou sortants de l’ENAJM), doivent exercer quatre (4) années consécutives dans l’administration centrale avant de prétendre à une affectation à l’étranger.
Au plan international, l’application du principe de rotation permet aux représentations diplomatiques de bénéficier de l’apport positif de nouvelles compétences et aux diplomates ayant servi durant des années à l’extérieur de rejoindre l’administration centrale pour s'y ressourcer de nouveau en y exerçant de nouvelles fonctions, et pour transmettre aux diplomates à l’intérieur leurs expériences et leurs savoir-faire acquis à l’étranger.
L’application de ce principe est plus que jamais nécessaire aujourd'hui, eu égard aux enjeux actuels des relations internationales et leur complexité qui exigent une diplomatie active et performante, capable de faire face aux défis de la mondialisation, ses contraintes et ses incidences multiples sur l'a fonction diplomatique.
Source : MAEC
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