C’est une page de notre histoire politique qui se clôt sans regret : La mauvaise gouvernance et l’impunité.
Un immense fléau qui , s’est insinué depuis longtemps dans notre conscience collective à un niveau, si profond et si délétère, que l’on se demandait avec effroi, s’ il pouvait à jamais être extirpé.
Un immense fléau pernicieux qui n’a cessé de ruiner le pays, de brider son développement socio-économique, d’élargir le fossé entre ses différentes composantes et, mieux, les moyens générés par la mauvaise gestion sont devenus le seul critère qui orne le talent, aux détriments de la compétence, l’assure, et élève l’individu sur le pavois de la société.
Le pays semblait baisser les bras d’un parfait accommodement à la résignation devant la force de ce fléau. Seul le président Mohamed Ould Cheikh Ghazouany a pris, sans tambour ni trompette, ses responsabilités historiques pour que ce mal soit définitivement enterré dans notre sous-sol politique.
Le discours de l’Aid el filtre d’abord où le président de la république a déclaré sans ambages que l’ère de l’impunité est à jamais révolue.
La création ensuite d’une commission parlementaire indépendante chargée d’enquêter sur certains dossiers de la décennie écoulée. Une première dans nos annales. Un nouveau paradigme éminemment fort dans la lutte contre la mauvaise gestion, hier, aujourd’hui et demain.
La formation enfin d’un nouveau gouvernement où les anciens ministres incriminés dans le rapport de la commission d’enquête parlementaire n’en font pas partie. Un acte dont la charge symbolique est importante.
Autant de décisions historiques pour établir une société nouvelle , faire régner l’égalité et la justice en Mauritanie, et élève la pensée politique vers les buts sublimes où se rejoignent politique et morale. La bonne gouvernance permettra à la Mauritanie de s’élever de nouveau, à mesure que s’effacent les épreuves de mauvaise gestion et de l’impunité qui ont hypothéqué son développement. Une voie définitivement tracée qui doit être préservée par toutes les forces de changement comme la prunelle de leurs yeux contre les plans perfides des bénéficiaires du statut quo ante, et ils sont légion.
Docteur Abdallahi Ould Nem
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