La lutte contre le Coronavirus, ne lâchons pas du lest !

La Mauritanie, en réagissant plus vite et plus drastiquement, a mieux traversé la crise du coronavirus que beaucoup de pays. Les pouvoirs publics ont mis en œuvre rapidement une stratégie de lutte dont les résultats sont indéniables tant sur le plan sanitaire, sécuritaire et social. De même, l’appel solennel du président de la république pour la création d’un fonds spécial de solidarité nationale nous a sorti de notre sommeil confortable, insouciant et persévérant ; nous a sorti de notre égoïsme, de l’absence de solidarité, de notre rapport distant avec l’autre et de notre humanité désorientée.
Cette stratégie complète et menée à bien a donné des résultats largement positifs qui font aujourd’hui notre fierté d’appartenir à une nation dont l’illumination et la perspicacité de son président, et la solidarité agissante de son peuple , sont dignes d’éloges dans cette épreuve singulièrement difficile.
Pour autant, nous devons éviter tout triomphalisme précoce et faire preuve au contraire d’un optimisme prudent, bien étudié et très bien calculé. Car ,en matière d’épidémie d’aussi grande envergure et dont le profil du virus n’est pas encore complétement élucidé, dont le seul traitement est encore exclusivement d’ordre prophylactique, la hantise d’un « rebond », ce qu’à Dieu ne plaise, doit constamment nous hanter, nous obséder. La prudence dans les décisions doit être par conséquent notre maitre mot.
C’est pourquoi, le respect scrupuleux des mesures de lutte qui se sont avérées efficaces, qui ont donné les résultats positifs unanimement reconnus , malgré leur caractère contraignant, doivent rester en vigueur.
Le confinement doit être respecté, la surveillance rigoureuse des frontières et la mobilisation sanitaire doivent restées intactes. La sortie par étapes du confinement, que d’aucuns clament, n’est concevable qu’en fonction de l’évolution positive de la pandémie aussi bien à l’échelle nationale, que régionale et internationale. Il doit se faire en étroite collaboration avec l’organisation mondiale de la santé, l’autorité suprême dans ce domaine.

Docteur Abdallahi Ould Nem

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