Elle n’est plus secrète, la guerre de l’espace ! La preuve : aujourd’hui, lors d’une réunion au CNES, l’agence spatiale française, Florence Parly, la ministre des Armées a pour la première fois donné officiellement un exemple précis d'espionnage d'un satellite de télécoms français par un satellite russe. C’était, il y a quelques heures à Toulouse.
"Je voudrai vous raconter une histoire, a commencé la ministre. Un satellite au nom latin, Athena-Fidus. Un satellite précieux puisqu'il permet des communications militaires sécurisées. Un satellite qui depuis 2014 nous permet d'échanger des informations, de planifier des opérations, de garantir notre sécurité. Mais voilà. Alors qu'Athena-Fidus continuait sa rotation tranquillement au-dessus de la terre, un satellite s'est approché de lui, de près, d'un peu trop près. De tellement près qu'on aurait vraiment pu croire qu'il tentait de capter nos communications. Tenter d'écouter ses voisins, ce n'est pas seulement inamical. Cela s'appelle un acte d'espionnage. Et ce satellite aux grandes oreilles s'appelle Luch-Olymp, satellite russe bien connu, mais un peu... indiscret. Nous l'avions vu arriver, et avons pris les mesures qui s'imposaient. Nous le surveillons attentivement, nous avons d'ailleurs observé qu'il a continué de manœuvrer activement les mois suivants auprès d'autres cibles, mais demain, qui dit qu'il ne reviendra pas auprès d'un de nos satellites?"
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