De l’épidémie actuelle du Coronavirus, on sait deux ou trois choses : qu’elle n’épargne aucun peuple, aucune race, aucune nation ; que nul ne peut en prévoir la durée ni l’étendue ; que le seul remède infaillible consiste en l’application scrupuleuse de mesures prophylactiques rigoureuses qui requièrent la participation active et effectives de toutes les forces vives du pays.
Comme l’épidémie pose encore des énigmes sur sa durée, sa nature, ses effets et son étendue, la sagesse populaire dicte, pour l’intérêt suprême du pays, au gouvernement, aux partis politiques, aux intellectuels, à la société civile, aux citoyens d’unir leurs réflexions et leurs forces. Car, face au malheur, la conjugaison des bonnes volontés constitue toujours la juste méthode, la panacée, la seule recette pour y sortir. Les partis politiques ne peuvent se retrancher aujourd’hui face à ce malheur derrière des considérations exclusivement politiques : ils sont obligés de prendre les positions de patriotisme que leur pose avec acuité la gravité encourue aujourd’hui par la Mauritanie. Pour ce faire, Ils doivent participer activement et effectivement à la dynamique nationale enclenchée par le président de la république et le gouvernement.
Tel est tout le sens des contacts initiés par le président Mohamed Ould Cheikh Ghazouany à l’endroit des dirigeants des partis politiques de l’opposition et des syndicats. Une approche d’ouverture et de concertation que le président de la république a institué depuis son avènement à la magistrature suprême du pays. Car pour lui, la concertation politique est le témoignage d’un vouloir vivre ensemble pour tous les Mauritaniens, sollicités par la dureté des temps modernes de chercher, en se parlant et en s’écoutant, ce qui les rassemble et, au-delà, de trouver, dans leurs différences, matière à un débat d’un nouveau style, qui serve le combat commun pour notre pays, qui enrichisse la démocratie, qui apaise la vie publique entre ceux qui sont au pouvoir et ceux qui sont à l’opposition. Car pour lui, le système démocratique doit être constamment perfectionné, corrigé et adapté aux situations. Car pour lui, les divisions de notre pays entrainent une déperdition de nos énergies, une évasion de nos atouts et constitue même, au regard des périls qui nous assaillent, un luxe politique que seules, et encore, peuvent s’offrir les nations puissantes et prospères.
Ce compromis historique à la Mauritanienne, cette grande coalition de toutes les forces nationales, ce consensus national autour du président de la république est d’autant plus impérieux aujourd’hui au regard de la pandémie actuelle. Il s’agit d’une nécessité rationnelle, d’une obligation morale, d’une valeur de patriotisme au service de la nation mauritanienne. Personne ne peut se dérober de cette responsabilité historique exaltante.
Docteur AbdallahiOuld Nem
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