C’est une pléthore de ministres, cadres et politiques - souvent nés d’une mauvaise gestation sociopolitique et sortis prématurément de couveuses politiciennes mal en point dénuées de principes fondateurs, de programmes constructeurs et de réelles ambitions nationales - qui se succèdent depuis plusieurs décennies sur le palier de la gouvernance aux grés des changements incessants de régimes et de systèmes militaires et civils.
Et c’est, hélas, dans ce marasme de tour joué à un pays qui se cherche pour s’extraire à la pénombre du sous développement que ces éternels novices de la gouvernance concoctent gauchement leur mixture amatrice farcie à l’âme torturée d’une histoire aussi hypocrite et injuste qu’ardue et façonnée.
Les fils de grandes tentes se mêlant, à leur détriment par la force des choses, aux filsd’anciens esclaves instruits et revendicateurs de droits usurpés et à la descendance triée sur le tas au peigne fin des grandes aristocraties négro-africaines dirigent sans convictions patriotiques une barque tanguant sur les flots impétueux d’un pays fragile.
Pourtant les sous-sols de celui-ci sont immensément riches en tous minerais, la berge de son fleuve immuable et généreux est fertile, et sa longue cote atlantique des plus poissonneuses au monde contenant en ses fonds des gisements de pétrole, de gaz et d’immenses richesses halieutiques tout aussi variées que convoitées.
Un contraste de taille que justifie, bien malheureusement, le déchirement en interne de son tissu social dans ses dimensions ethnique et de stratification; Un état de fait que camoufle désormais très mal le calme cynique et assassin de plus en plus voyant et oppressant.
Or c’est bien dans ces moments critiques et révélateurs de menaces sur la paix interne, la cohésion sociale et la sécurité nationale que la sagesse et le bon sens doivent être ménagés. Mis en exergue ils donc parer in extremis au pire et renverser la mauvaise tendance des équilibres en péril. Un résultat urgent qui ne peut s’obtenir qu’à travers un choix judicieux d’hommes taillés sur la mesure de la bonne gouvernance; Non pas ceux qui satisfont des groupuscules sociopolitiques aux visées sectaires et matérielles, mais ceux hauts en idées patriotiques et égalitaires, charismatiques, repus de compétences sans failles et pétris de rigueur rompant avec les velléités égocentriques.
Aujourd’hui plus qu’hier et bien moins que demain l’éveil des populations avilies à la base, toutes catégories et couleurs confondue, les moins nanties se forgent de plus en plus dans le creux profond et le tumulte assourdissant des vagues de revendications légitimes de la dignité humaine bafouée, de l’égalité sociale usurpée et du partage équitable des richesses du pays concentrées entre les mains les pilleurs sans scrupules de la nouvelle aristocratie aux allures mafieuses.
Il est en effet intolérable et indécent de laisser se perpétuer le joug des aristocraties tribales et familiales ethniques. Un joug indécent qui fait tenir aux hommes, femmes et enfants de celles-ci les reines des pouvoirs décisionnels, les entrants en contrepartie des richesses naturelles mal gérées du pays. Et plus encore leur offrant à freiner pour eux la répartition de tous biens acquis et à cautionner une chaotique politique de développement pourtant bien engagée à l’indépendance par le colonisateur avant d’être très vite mise à mal par les fils dits portant légitimes du pays.
Or cette aristocratie de souillure se trouve aujourd’hui reficelée autrement par ses dépositaires de descendance instruits et versés dans la modernité de face et de consommation pour garder l’ordre des choses et profiter continuellement des déséquilibres patents, destructeurs et affligeants.
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daber
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