Lors de sa récente sortie médiatique, Monsieur Sidi Mohamed Ould Boubacar a tenté vainement d’altérer, de fausser et de défigurer les incommensurables réalisations de la décennie écoulée par des envolées lyriques et un fatras de clichés fallacieux sans commune mesure avec la réalité concrète .
Une réalité concrète que le peuple mauritanien, pétri de culture politique, mesure à sa juste valeur et sans grand effort de sagacité dans l’arithmétique des pouvoirs qui se sont succédés en Mauritanie.
Une Mauritanie, déniaisée et délurée en 2008 par une mauvaise gestion rampante, qui a pu engranger avec le président Mohamed Ould Abdel Aziz des réalisations politiques, socio-économiques, culturelles, diplomatiques, sécuritaires qui l’ont métamorphosée de fond en comble ; qui a retrouvé avec lui, comme un fleuve retrouve son lit, son unité nationale fortement compromise par les évènements douloureux de 1989 /90 ; qui a réhabilité le rôle historique qui lui échoit en Afrique, dans le monde arabe et dans le monde ; qui est devenue un exemple en matière de sécurité et de stabilité dans une région devenue le terrain de prédilection des organisations terroristes de tout acabit.
Mais l’interview de l’ancien premier ministre Ould Boubacar a sciemment occulté son propre passé, son héritage légué et son cheminement personnel, qui ne se perdent pas au fil des années ; comme si la mémoire historique du peuple mauritanien, celle qui tisse les ponts entre le passé et le présent, n’est plus vivante pour qu’il s’installe allégrement, comme si rien ne fût, dans le présent comme une boule glisse sur un plan incliné.
Un Homme politique a le plein droit de critiquer et de faire valoir ses propres arguments dans une démocratie comme la nôtre. Mais encore faudrait-il que la critique politique soit constructive et non sélective, c’est à dire qu’elle n’ occulte pas sa propre expérience de gestion du pays . Deux conditions qui ont manqué à la récente sortie médiatique de Monsieur Sidi Mohamed Ould Boubacar.
Docteur Abdallahi Ould Nem
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