Inépuisable, ma source d'énergie !

S’il y a bien quelque chose que j’aime incarner, c’est une belle idée, insaisissable et volatile. Je pense mon temps à courir derrière. Le jour où j’y accède, tout s’effondrera. Le temps, l’horizon, les rêves… s’éloigneront irrémédiablement.

J’imagine difficilement la perspective. Je cherche toutefois à m’y accrocher. C’est pénible !

Je m’en détourne et ouvre la télé : « Ils sont fous, les astronautes en sortie extra véhiculaire ? » Me dis-je, confus, en regardant Thomas Pesquet, et son collègue américain, à l'œuvre. J'apprécie beaucoup le spationaute français, à cause des belles images de Guelb Richat et des explications, simples, attachantes et instructives, qu'il nous envoie sur Terre.

J'apprends que les câbles ou systèmes qui retiennent les deux "extraterrestres" à la station spatiale ne lâchent pas, sauf en cas d'accident inimaginable. "Mais si ça arrive !" M'exclamai-je.

Personne pour m'éclairer. Un scénario terriblement sombre me vint à l'esprit : ils flotteront loin, trop loin, se transformant en débris spatiaux, sans vie, sans contact avec quiconque sauf peut-être leurs collisions, l'un avec l'autre ! Résultats : en plus des produits et matériaux industriels, des corps humains s’ajouteront aux milliers d’objets en orbite, qui se fragmentent et se multiplient dans l’espace extra atmosphérique, aggravant le phénomène de la pollution spatiale.

La peur d'un drame spatial terrible commence à m’habiter, comme un film d’horreur. Je m'efforce de l’évacuer loin. Pas facile ! Un mouvement incessant d’idées sombres m'y ramène, des élucubrations m’incitant tristement au silence.

 J’y résiste, cherche la lumière et entrevois des lueurs d’espoir qui me chatouillent l'esprit.

Leur passage, bien que rapide, ne me laissa pas d’autre choix : je me refuse à une mort inachevée. Je continuerai, en effet, à rêver, à le faire savoir, transporté par ce vaisseau indescriptible, ni terrestre, ni spatial, qu’est l’ambition. Qu’Allah ne m’en prive jamais.

Eh oui ! ma foi en est le carburant inépuisable. Mon lien inaltérable avec les univers de l'évasion.

El Boukhary Mohamed Mouemel

 

 

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