« A voir ce que l’on fût sur terre et ce qu’on y laisse
Seul le silence est grand tout le reste est faiblesse…. »
Mais en lieu de me taire, sous le chagrin qui presse
Pour toi mon cher oncle je me ferai poétesse
de la belle phrase de Vigny je me rendrai traitresse
l’art de la rime, lui, y perdra certes en noblesse…
mais j’aurai dit mon oncle, le grand fossé que tu laisses…
sans jamais dire assez
sur la grandeur, la constance, la finesse,
et l’œil bienveillant même devant les bassesses
la main conciliante, la lucide souplesse,
la subtilité taquine, teintée de mille hardiesses
petits joyaux d’humour et de délicatesse
je ne dirai pas assez aussi ce chemin de sagesse
savamment frayé, là où le bât blesse…
ce prêche à tous les tons dont tu n’as eu cesse.
Et puis surtout…j’aurais dit bien peu… de la généreuse tendresse,
de l’aile affectueuse, dont sera privée une reconnaissante nièce….
Lundi, 24 août 2015
Mariem Mint Bab Ahmed
(Source : fascicule publié hier après midi dans le cadre de la journée organisée à la mémoire de Mohamed Said Ould Hamody, (v. photo), à l’IFM (Institut Français de Mauritanie).
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