En politique, le présent et le futur d’une nation, parce que on ne les maitrise pas, sont des sujets privilégiés de débat dépassionné entre la classe politique au pouvoir et l’opposition. Seul le poids exact du réel, du possible, du stratégique et du conjoncturel, sont à prendre en considération. C’est tout le sens des discussions tenues par le président Mohamed Ould Cheikh Ghazouany avec les différents pans de l’opposition et des anciens candidats aux élections présidentielles 2019.
Il s’agit d’identifier avec objectivité, loin de nos querelles carnassières coutumières et les outrances du spectacle politique, la situation présente du pays : d’une part, les acquis pour les renforcer, car le déni politique à l’endroit de la décennie écoulée porté en bandoulière par d’anciens opposants est une attitude négative qui n’est jamais un guide pour l’action collective et encore moins un chemin vers l’avenir ; d’autre part, pour l’identification des obstacles dressés devant notre pays , des handicaps de notre société et des défis intérieurs et extérieurs qui nous assaillent, pour y pallier, car l’édification des nations est une œuvre continument améliorée, jamais totalement acquise malgré les atouts et les potentialités de notre pays.
Une opportunité historique heureuse est par conséquent offerte à toutes les composantes de notre opposition pour participer activement et effectivement à la dynamique politique engagée par le président Mohamed Ould Cheikh Ghazouany. Pour que la politique ne soit plus synonyme de surenchère verbale, de tumulte et de haine, incapable de se fixer sur l’essentiel, exclusivement portée par la recherche du profit matériel, alors que son rôle premier est de souligner certaines valeurs dans l’intérêt national, faute de quoi elle est réduite à un spectacle misérable et artificiel. Pour que les élections présidentielles ne soient plus le but suprême et unique de la vie politique. Pour qu’enfin la démocratie ne soit plus bafouée dans cet affrontement caricatural et stérile qui entraine une déperdition de nos énergies, une évasion de nos atouts.
C’est à ce prix seulement que nous pourrons sereinement forcer l’allure de notre traversée vers le futur grâce à ce compromis dynamique instauré par le président Ghazouany. Il ne s’agit pas d’instaurer dans le pays un parti unique . Seulement de se parler et de s’écouter pour situer les divergences et les différences à leur juste place, c’est à dire infiniment secondaire par rapport à notre bien commun : la Mauritanie comme intérêt suprême.
Docteur Abdallahi Ould Nem
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