Je me demande aujourd’hui, après plus de 7 mois d’assiduité au Face Book, pourquoi, au mois de janvier dernier, j’ai écrit :
« Quelles règles d’éthique (code moral) doivent s’imposer des gens responsables, adhérents aux réseaux sociaux ?
Certes, la réponse varie selon les milieux. Mais un minimum de consensus me semble nécessaire à dégager, notamment dans un pays comme la Mauritanie où la société fait l’objet d’une infinité de tiraillements, tiraillements souvent alimentés par des FBI (Fausses Bonnes Idées).
Le débat est ouvert : Qu’est ce qui est FBI ? Qu’est ce qui ne l’est pas ?
Chacun devra y réfléchir au moment de se pencher sur le clavier, avant de publier. On évitera ainsi beaucoup de controverses et de débats stériles, et, parfois, sérieusement néfastes. »
Franchement, avec le recul, je ne vois pas beaucoup l’intérêt de ce genre de mise en garde. C’est plutôt un bel exemple de FBI.
Est-ce que je le regrette ? J’en ai le sentiment, mais ce n’est pas du tout certain. En tout cas je me demande : en vertu de quoi, je me donne ce « statut » de donneur de leçons, de moraliste ?
Je me pose la question, après avoir été « alerté » par d’autres, assez nombreux, qui font la même chose. Observant leur attitude, qui m'a renvoyé ma propre image, je me suis finalement rendu compte que je suis parfois dans le même état d’esprit qu’eux. Depuis, choqué, j'ai envie de crier à mes interlocuteurs:
"Excusez la naïveté de ceux, comme moi, se comportement de la sorte : en « détenteurs de la vérité ! ».
Ce souvenir de face book m’accompagne toujours. Car les FBI, nous en avons tous. Et heureusement !
Certes, elles sont, à la fois, domaines et sources de confusions, d’incertitudes, d’erreurs de jugement, de laxisme, aux conséquences parfois très graves. Mais sans elles, point de progrès ; et notre humanité n’aurait pas de sens.
En effet, autant les FBI présentent de gros risques, autant elles constituent des sources stimulantes pour la réflexion et pour l’action. Echanges, créativité, processus de remise en question perpétuelle en sont la résultante. Assumons-les !
Pékin, août 2014
El Boukhary Mohamed Mouemel
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