Il a raison, le dessinateur tunisien Ali Dilem : le terrorisme qui instrumentalise l’Islam, profite de l’ignorance des gens; une ignorance qui sert de vecteur pour semer la terreur, parfois au moindre contact avec les symboles les plus ordinaires de cette religion, comme ici avec l'appel du muezzin à la prière (v. image).
De ce fait, la lutte antiterroriste doit être avant tout un combat d’idées destiné à désarmer les terroristes, intellectuellement et idéologiquement, à combattre les préjugés diabolisant l'islam qui s'accumulent dans l'Occident et ailleurs, et qui sont souvent très rigides. Deux impératifs qui passent par une politique d'information en direction des publics en méconnaissance de la religion musulmane. De ce point de vue, la journée "portes ouvertes et visites guidées dans les mosquées de France", organisées hier à l’appel du CFCM (Conseil français du culte musulman) constitue une bonne initiative, un bon exemple à suivre. Mais il faut faire plus.
Les besoins de l’islam en matière de communication n’ont jamais été aussi forts qu’aujourd’hui. Il s’agit, en effet, de mettre en place des contrepoids à cette sur médiatisation incontrôlable qui sert de vecteur aux idéologies intégristes et extrémistes. Sur ce plan, musulmans et institutions islamiques ont beaucoup de chemin à faire.