Par son refus catégorique de participer, pour des mobiles fallacieux, à la marche nationale contre la haine et la division, notre opposition extrémiste confirme, si besoin en est, les symptômes du déclinisme politique qui la font ramer à contre-courant.
Elle reste prisonnière de sa conception politique étroite et irrationnelle fondée sur la dualité aberrante et manichéenne entre le pouvoir et l’opposition en refusant la participation à cette marche historique parce que décidée par les pouvoirs publics.
Elle n’arrive pas à dépasser, s’agissant de problèmes nationaux de la plus grande importance, la face sombre du calcul arithmétique des intérêtségoïstes qui oublient l’essentiel pour le particulier, qui fait du particulier l’essentiel, qui éloigne des intérêts nationaux.
Elle n’arrive pas à faire preuve de sagesse politique qui surplombe les divisions politiques des hommes entre eux, qui transcende le ressentiment et les idées préconçues, pour retrouver les perspectives nationales communes dans l’unité et la concorde.
Car aucune république, jamais un Etat , nulle démocratie, ne sont bâtis sur les particularismes dévastateurs, les relents identitaires et la haine. Ils requièrent au contraire unité et concorde comme boussole politique.
C’est tout le sens de la marche du Mercredi 09 janvier. Ses détracteurs, comme l’opposition extrémiste, non seulement ratent le coche, mais rament à contre-courant de la grande marche du peuple mauritanien.
Docteur Abdallahi Ould Nem
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