Je viens de me rendre compte que mon choix est d’une banalité extrême au point d’être déroutant : je veux être moi-même. « Pourtant faire comme les autres est beaucoup plus simple », me dis-je. C’est la voie que je choisirai. Mais là aussi il y a trop de balisages, beaucoup trop de routes. Trouver le bon chemin parmi ces innombrables sillages à n'en plus finir constitue souvent un casse-tête.
En attendant d’y voir plus clair, le mieux est de marquer le pas sur place. J’y perdrai certes du temps, peut-être même beaucoup de temps. Mais tant pis ; cela me repose l’esprit, cela me donne du recul avant de me perdre dans les méandres de la politique. S’y engager me tente, en effet, fortement. Je ne sais toutefois pas par où commencer, ni quel camp choisir. Les questions m’assaillent de toute part : faudra-t-il que je crée mon propre parti ? ou plutôt que j’intègre un parti déjà existant ? Quelle ligne, quel programme politique suivre ? Quels alliés choisir ? Et pourquoi ne pas faire autre chose ?...
Ce genre d’interrogations me plonge dans un embarras intenable depuis plusieurs mois. Mon indécision n’a fait que trop durer, et il faut qu’elle cesse maintenant. Ma décision est donc prise : je vais me lancer dans ce que je connais certainement le mieux, dans la réflexion stratégique. Dans ce sens je viens de franchir un pas important. Depuis la semaine passée, des amis et moi avons déposé un dossier assez bien ficelé sur le bureau des autorités administratives concernées. Il porte sur la création du COTES (Centre Oum Tounsi pour les Etudes Stratégiques). Dossier à suivre.
El Boukhary Mohamed Mouemel
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