Je ne sais pas trop comment vous dire. Mais je vais essayer. Des voies s’ouvrent à nous pour débusquer les secrets des nutriments de l’âme dont regorge le silence.
Je m’y engouffre, ou plus exactement m’efforce de trouver un passage qui y mène. Le chemin est tortueux, plein d’embûches… obstrué par un calme impénétrable. J’y plonge. Mais hélas, tout sombre dans le creux des vagues qui me traversent.
Un silence profond me parle, m’interpelle, me submerge de sensations indescriptibles… Je ne l’écoute pas trop. Tenace, il continue de me chatouiller l’esprit. Mes hallucinations éperdues s’en alimentent, discrètement.
« Et si je le démasquais !», me dis-je.
Joignant l’acte à la parole, je relate tout. Mon appétit pour la construction de récits n’a fait que gonfler d'envie insatiable. Mettre des mots sur des choses personnelles passées est un bel exercice intellectuel que j'affectionnais. Y jouer meublait ma solitude jusqu’au jour où je commençai à m’interroger : pourquoi est-ce que j’ai renoncé à mes « souvenirs kaki » ?
Les reprendre c'est hors de question, me taire non plus !
El Boukhary Mohamed Mouemel
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