« Pardon! En votre nom, nous demandons pardon
Aux larmes limpides dans les yeux d'un petit chaton
Qui tète sans relâche, les mamelles d'un corps inerte
Car les Soukhoïs seraient en train de faire la fête.
Les mirages, les F 16 étaient là, bien avant
Pour mener une danse macabre dans les firmaments.
Pardon! Petit chaton pour ton sevrage précoce
Ta mère est morte entourée de tous ces gosses,
Des enfants syriens ou irakiens sans valeur
Et dont la mort rassasierait notre grandeur
Nous sommes les dieux ici sur terre, quand nous tuons
C'est nécessaire, c'est le droit que nous appliquons
Quand on nous tue, c'est un crime impardonnable
Qui détermine des réactions irréparables.
Pardon chaton pour t'avoir mêlé à des vauriens
Te sevrer est un crime, le reste n'est vraiment rien
Ce n'est qu'un jeu inoffensif pour les humains.
Les vrais humains, pas les autres, c'est des inhumains
Pardon petit chaton! Ton sevrage est un scandale
Mais, dommage, ce fut un dégât collatéral ».
Mohamed Ahmed Ould Taghi : (https://www.facebook.com/mdahd.ouldtaghi).