Crise gambienne : Macky Sall, un va-t-en guerre !

Crise gambienne :  Macky Sall, un va-t-en guerre !

Sur les réseaux sociaux, beaucoup de réactions sur la situation en Gambie. Une unanimité s’en dégage : tous les intervenants aspirent à une solution négociée de la crise. Ils appellent de tous leurs vœux une issue heureuse qui éviterait une intervention militaire aux conséquences imprévisibles pour ce petit pays complètement enclavée dans le Sénégal.

Cependant, nombreux sont parmi eux, ceux qui voient d’un mauvais œil le rôle du président sénégalais.

Sur face book, ils ne cahent pas leur méfiance et leurs intérrogations vis-à-vis d'un Macky Sall, qualifié pafrfois de " sournois". Ils le soupçonnent de vouloir à tout prix faire échouer les médiations menées par ses pairs et voisins. Ils soulignent en particulier sa mauvaise volonté et sa foi douteuse, plus ou moins inavouées, pour ruiner les efforts louables qu'a entrepris hier le président mauritanien Ould Abdel Aziz et ceux conduits conjointement aujourd’hui par ce dernier et son homologue guinéen Alpha Condé.

Même si cette dernière médiation a de bonnes chances d'aboutir, la CDEAO, l'UA et l'ONU auront peut-être intérêt à voir du côté du trvail de sape mené par le président sénégalais, si elles veulent vraiment une sortie de crise pacifique, la plus paisible possible, pour la Gambie. Elles ne devront pas fermer les yeux sur cette intransigeance incompréhensible du président sénégalis. Sa trop grande rigidité ne fait que ruiner les efforts de médiation; ce qui risque de conduire à une instabilité aux conséquences graves, comme on en voit un peu partout où l’on privilégie l’interventionnisme militaire.

En effet, le développent du terrorisme et l'anarchie institutionnelle en Libye et en Iraq nous rappellent que suivre les "va-t-en guerre" conduit souvent au chaos.

Le bourbier libyen résulte en grande partie de l'attitude "guerrière" de Sarkozy, une attitude que lui a inspirée - ou soufflée- son conseiller philosophe "BHL". En Iraq, ce sont les George Bush fils et Tony Blair qui sont accusés à juste titre d'être à l'origine de la situation catastrophique dans ce pays qui continue de payer cher son invasion militaire en 2003 par les armées américaines et britanniques.

Aujourd'hui, plusieurs voix à travers le monde exigent que tous ces "va-t-en guerre" rendent des comptes à la justice internationale. Elles finiront certainement par être entendues un jour.

Macky Sall et ses semblables, notamment parmi les leaders africains, ne doivent pas perdre de vue cette perspective.

El Boukhary Mohamed Mouemel

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