Criquets pèlerins observés au Trarza : une reproduction à petite échelle ou une vraie menace acridienne ?

Le site d’information mourassiloun.com, a publié ce  matin un billet sous le titre : ‘’Des essaims de criquet pèlerins envahissent des zones du Trarza’’. Pour confirmer et et souligner la caractère dangereux de la menace, ‘’mourassiloun’’ cite le témoignage de voyageurs qui, selon lui, ont rapporté avoir constaté la présence d’essaims de criquets pèlerins à 50 km au nord de Rosso sur la route Rosso/Nouakchott.

Telle que décrite, cette ampleur du phénomène de la menace acridienne n’est pas confirmée jusqu’à présent par les instances spécialisées. Cependant, la FAO avertit que ‘’les pluies torrentielles et les cyclones récents favoriseraient une recrudescence acridienne’’. L’organisation appelle à une « stricte vigilance en Afrique du nord-ouest, dans la Corne de l'Afrique et au Yémen ».

De leur côté, les autorités mauritaniennes suivent la situation de près. Pour le moment une vraie menace acridienne n’est donc pas avérée. Toutefois, la situation est susceptible d’évoluer, selon la FAO, qui a déclaré hier sur son site :

« La situation acridienne dans les pays habituellement touchés par le criquet pèlerin est généralement restée calme en octobre, avec seulement la détection d’une reproduction à petite échelle, indiquent les experts de la FAO qui notent, toutefois, que cela pourrait changer, en partie en raison de l'impact d'El Nino en Afrique ainsi que des cyclones tropicaux Chapala et Megh dans la péninsule Arabique et la Corne de l’Afrique respectivement ».

De cette déclaration certains sites mauritaniens ont trop vite tiré la conclusion que le pays commence à être envahi par des essaims de criquets pèlerins ravageurs.

Ce n’est pas exactement le cas ; mais le risque demeure. Les autorités mauritaniennes prennent l’éventualité au sérieux et se préparent pour y faire face. Des es équipes et systèmes d’observation et de prévention sont mobilisés dans ce sens. D’après une source proche du pouvoir, le Président de la République, suit lui-même la question. Ce qui n’étonnerait pas ceux qui le connaissent profondément. Comme tout bon Mauritanien,  d’après ses amis,  le Président Aziz voue un grand amour pour le monde agropastoral. 

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