L’ethnicisme, le tribalisme et le régionalisme, trois propensions morbides rivales de l’Etat, qui aiguisent et instrumentalisent les sentiments les plus rances des particularismes et des cloisonnements étroits, détournent les allégeances communeset sapent le savoir-vivre ensemble.
L’ethnicité, le tribalisme et le régionalisme, trois facteurs agissants de désunion nationale, des maux suprêmes pour notre pays, pour son développement et sa place dans le monde.
L’ethnicité, le tribalisme et régionalisme, trois pratiques anachroniques d’un autre temps, aux antipodes des valeurs républicaines ; et trois résistances structurelles à la construction de l’Etat moderne, à la bonne gouvernance et à la démocratisation.
C’est pourquoi, le président Mohamed Ould Abdel Aziz a déployé depuis 2008 des efforts incommensurables pour construire un état fort et démocratique ; dont la construction a été fortement corrélée à la déconstruction de l’ethnicisme, du tribalisme et du régionalisme . Des résultats substantiels ont été obtenus. Ainsi, La république n’est plus cette simple juxtaposition, cette somme algébrique d’ethnies, de tribus et de régions . Mais un système de valeurs, de droits et d’obligations au service d’un vivre-ensemble qui transcende tout particularisme destructeur.
Mais ces vieux démons, pour reprendre un aphorisme connu, sont comme les virus . Ils vivent à bas bruit et ressuscitent dès que les conditions leur sont propices.Et comme nous l’avons constaté, les dernières élections municipales, régionales et législatives ont vu leur résurgence pour assouvir des intérêts égoïstes au détriment de notre parti, l’Union pour la république, en dépit des mises en garde répétées du président Mohamed Ould Abdel Aziz. Les mêmes élans anachroniques ont été également constatés lors des mises en place des conseils régionaux et des conseils municipaux qui ont vu dans certaines wilayas de grands responsables régionaux du parti, des élus et de hauts dignitaires de notre système, passer outre les directives supérieures et enfreindre la discipline du parti pour permettre l’élection de leurs proches appartenant à des partis rivaux .
Leur extirpation doit être donc un combat âpre, sans relâche pour accélérer davantage la dynamique largement entamée de construction de notre état moderne auquel notre peuple aspire profondément.
Docteur Abdallahi Ould Nem
category: