Qui fait quoi au Burkina Faso, depuis deux jours ? Un seul mot fait l’unanimité chez tous ceux qui évoquent la situation politique dans ce pays : confusion. Autrement dit : un déficit énorme s'installe en matière de communication claire et crédible.
A qui la faute, si ce n’est l’improvisation !
Comment expliquer autrement le mutisme des putschistes ou mutins burkinabés, ainsi que celui des autorités loyales au Président Roch Marc Christian Kaboré ? Quelle est la position de ce dernier : est- il aux mains des putschistes ? Ou plutôt sous la protection des forces loyales, en un lieu sûr ? Que veulent exactement les militaires rebelles, et qui sont-ils ?
A priori, le manque- ou retard- de réponses à ces questions n’inaugure rien de bon chez les acteurs en place. Alors que la dangereuse action en cours, quelle que soit son issue, est décisive pour l’avenir d’un pays dangereusement perpétré dans les difficultés sécuritaires depuis plusieurs années.
La façon, jusqu’ici peu convaincante, avec laquelle les opérations sont conduites et l’absence de communication de la part des meneurs nous font craindre le pire. Plus de chaos est insupportable. Et pour le Burkina et pour la région. Notamment, le G5 Sahel en sera inévitablement impacté.
Puis, les Français et leurs alliés occidentaux, en tant que partenaires et alliés essentiels du Burkina dans sa lutte contre le terrorisme, comment observent-ils la situation ? Après ce qui leur arrive au Mali, le moins que l’on puisse dire est qu’ils doivent avoir quelques soucis.
El Boukhary Mohamed Mouemel
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