En Mauritanie, nous vivons une période historique, historique pour nous s'entend ; car c'est pour la première fois qu'un Chef d' État mauritanien quittera de lui même la présidence, sans heurts, sans communiqué militaire, par respect de la constitution seulement. Et pourtant la majeure partie de la classe politique demandait, exigeait même parfois un troisième mandat pour Ould Abdel Azziz. La partie n'était pas difficile à gagner: le parti au pouvoir disposait d'assez de députés pour amender la constitution, les initiatives en faveur du troisième mandat pullulaient, les exemples ne manquaient pas, le Président avait derrière lui un bilan largement positif (nombreuses infrastructures, plus de libertés publiques, sécurité). Tout concourait pour un troisième mandat présidentiel, mais la volonté ferme de Mohamed Ould Abdel Azziz a prévalu: il ne veut, ni n'a jamais voulu d'un troisième mandat
Aujourd'hui, le champ politique s'ouvre largement. De nouvelles ambitions apparaissent. L'opposition qui a eu du mal à présenter un candidat issu de ses propres rangs se présentera aux futures élections en ordre dispersé, d'anciens membres du pouvoir avancent leurs pions, l'univers politique mauritanien se recompose. Mais il est un homme qui a déjà reçu l'onction de la majorité politique et de bon nombre d'anciens opposants; M Mohamed ould Ghazouani, ancien ministre de la défense. L'homme a pour lui certes son vieux compagnonnage avec le Président de la République, mais il possède aussi d'autres atouts: c'est un homme ouvert, qui sait écouter, un rassembleur d'une politesse exquise, c'est aussi un homme cultivé et qui sait où il va, c'est surtout, en ces temps troubles, un homme qui rassure.
Mbarek Ould Beyrouk
Source : page de l'auteur sur face book.
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